Un prêtre français enlevé dans un monastère au Cameroun
Un prêtre français a été enlevé dans un monastère au Cameroun dans la nuit de mercredi à jeudi. L'infomation a été confirmée jeudi midi par le ministère des Affaires étrangères. "M. Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe, se trouvait près de Koza dans l'extrême Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria ", indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le Quai d'Orsay ajoute que cette zone "classée en zone rouge par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d'enlèvement ". Et que c'est en connaissance de cause, que ce prêtre de 42 ans avait décidé de rester sur place.
Le père Vandenbeusch avait officié neuf ans dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine) avant de partir pour le nord du Cameroun en 2011. Avant son départ africain, il s'était confié le 09 juillet 2011 au Monde.fr dans le cadre de sa série "Une année en France".
L'enlèvement pourait être lié à Boko Haram
Sur France Info ce midi, le député des Français de l'étranger Alain Marsaud, dont la circonscription recouvre le Cameroun, a donné des précisions. L'ancien juge a expliqué que les ravisseurs, un "groupe d'homme à visage découvert et armés " ont pénétré dans le monastère et "enlevé immédiatement cet homme ". Il a ajouté que "les forces camerounaises ratissent le secteur en espérant rattraper le groupe avant qu'il ait franchi la frontière du Nigeria".
Alain Marsaud assure avoir mis en garde nos compatriotes de cette circonscription "sur les risques qu'il y a à être Français dans cette zone". "Le paiement des rançons peut donner de mauvaises idées à quelques malfaisants de toute nature. Et compte tenu de la politique étrangère que nous menons, sur laquelle je ne porte pas de jugement en l'état...", juge-t-il.
Cet enlèvement n'a pas été revendiqué mais pourrait l'œuvre des islamistes de Boko Haram.
Ce groupe nigérian Boko Haram est à l'origine de l'enlèvement d'une famille de ressortissants français, les Moulin-Fournier, le 19 février dernier dans le nord du Cameroun. Les trois adultes et quatre enfants ont été libérés le 19 avril après 60 jours de captivité.
Le nombre officiel de Français retenus en otages dans le monde est désormais de huit. Quatre journalistes depuis juin en Syrie, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres; un Français au Nigeria depuis décembre 2012, Francis Collomp; deux Français au Sahel, Serge Lazarevic enlevé en novembre 2011, et Gilberto Rodriguez Leal enlevé en novembre 2012.
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