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Unanimité politique sur le Mali, à l'Assemblée et au Sénat

L'intervention française au Mali a donné lieu ce mercredi après-midi à deux débats devant les représentations nationales. Après le discours du Premier ministre à l'Assemblée, les chefs de file des principaux partis politiques se sont exprimés tour à tour. Au Sénat, c'est le ministre des Affaires étrangères qui a lu le texte du Premier ministre. Unanimité politique de rigueur.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

"En décidant de répondre à l'appel au secours du Mali, la France a montré sa détermination à lutter contre le terrorisme" . Le ton est donné. Devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est employé à justifier l'intervention militaire au Mali - dans le même temps, Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a lu son discours devant le Sénat.

A l'Assemblée nationale comme au Sénat aujourd'hui, c'était jour de débat sur l'intervention militaire française au Mali. Unanimité de rigueur - aucun vote n'était d'ailleurs prévu.

"Nous souhaitons le succès de l'opération en cours" , a enchaîné, pour l'UMP, Jean-François Copé. "Ce conflit rappelle l'engagement de la France en Afghanistan" , a-t-il estimé.
Avant de faire entendre sa petite musique : "Nous sommes troublés par les propos déplacés de certains de vos alliés Verts" . Et surtout, "nous sommes extrêmement préoccupés de voir la France si isolée" . Avant de conclure par un dernier souhait - une dernière pique : "que le budget de la Défense ne devienne pas une variable d'ajustement" .

Hervé Morin, pour sa part, a parlé d'une "guerre de nécessité" . Pour le centriste, "il y avait d'autant plus urgence à intervenir que j'ai le sentiment que nous nous sommes hâtés un peu trop lentement" . Et Morin de faire la même comparaison que Copé : "Nous ne pouvions pas laisser Bamako devenur un faubourg de Kaboul" . Et de terminer, lui aussi, en déplorant que la France se retrouve un peu seule aux manettes...

La réponse, attendue et consensuelle, est venue du Premier ministre. Jean-Marc Ayrault a souligné que, si la France a été en première ligne dans la mobilisation, elle n'est pas seule aujourd'hui, et peut compter sur une mobilisation internationale.
Avant de se féliciter de la bonne tenue du débat, et de répéter qu'il y en aura d'autres à chaque fois que nécessaire, il a tenu à préciser que "le budget de la Défense n'est pas une variable d'ajustement, il participe à l'effort général d'économies" en cours.

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