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Affaire Epstein : l'ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, mis en examen pour "viols sur mineures", retrouvé mort dans sa cellule

Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte, confiée au 3e district de police judiciaire. Selon une source proche du dossier, Jean-Luc Brunel s'est suicidé par pendaison. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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La prison de la Santé à Paris, photographiée le 1er février 2022.  (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)

L'ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain Jeffrey Epstein, a été retrouvé mort dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris, a confirmé le parquet de Paris, samedi 19 février. Cette même source précise qu'une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte, confiée au 3e district de police judiciaire. Selon une source judiciaire à France Télévisions, l'ancien agent a été "retrouvé pendu, selon les premières constatations". 

Accusé de viols par plusieurs anciens mannequins, ce qu'il contestait, Jean-Luc Brunel avait été interpellé le 16 décembre 2020. Il avait été mis en examen le lendemain pour "viols sur mineur de plus de 15 ans" et "harcèlement sexuel", et placé en détention provisoire. Il avait été de nouveau mis en examen six mois plus tard. L'ancien agent avait en outre été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté, pour les faits de "traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d'exploitation sexuelle".

Une "frustration" pour les parties civiles

Il avait été libéré sous contrôle judiciaire l'espace de quelques jours en novembre dernier, avant d'être remis en détention sur décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. Il avait formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt. Jean-Luc Brunel "n'a cessé de clamer son innocence" et a "multiplié ses efforts pour en faire la preuve", ont réagi ses avocats. "Sa décision n'a pas été guidée par la culpabilité mais par un profond sentiment d'injustice", ont-ils ajouté. 

La mort de Jean-Luc Brunel "marque la fin d'un autre chapitre", a de son côté écrit sur Twitter Virginia Giuffre, une des principales plaignantes de l'affaire Epstein. "Je suis déçue de ne pouvoir l'affronter dans un procès pour qu'il rende des comptes, mais heureuse d'avoir pu témoigner l'année dernière pour le faire emprisonner", a-t-elle déclaré. La Néerlandaise Thysia Huisman, qui affirme avoir été "droguée et violée" par Jean-Luc Brunel en 1991, s'est quant à elle dite "choquée" et "déçue"

Anne-Claire Le Jeune, avocate des parties civiles, a évoqué samedi la "frustration et l'amertume de ne pas pouvoir obtenir justice, comme pour les victimes d'Epstein"Le nom de Jean-Luc Brunel était cité dans une enquête aux Etats-Unis sur le scandale d'exploitation sexuelle impliquant Jeffrey Epstein, également retrouvé mort dans sa cellule en août 2019. Le parquet de Paris, alerté par l'existence potentielle de mineures françaises parmi les victimes de Jeffrey Epstein, avait ouvert une enquête préliminaire en août 2019.

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