Cet article date de plus de six ans.

Après de mystérieuses "attaques" acoustiques, les Etats-Unis réduisent durablement leur présence diplomatique à Cuba

Plusieurs diplomates américains ont souffert de pertes d'audition, vertiges, insomnie ou encore problèmes de vue après leur passage dans l'île.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'ambassade américaine à La Havane (Cuba), le 21 février 2018. (ADALBERTO ROQUE / AFP)

Des précautions, faute de réponse. Les Etats-Unis ont annoncé vendredi 2 mars la réduction durable de leur présence diplomatique à Cuba, confirmant une décision temporaire prise après une série de mystérieuses "attaques" acoustiques contre des diplomates américains. "Nous n'avons toujours pas de réponses définitives sur l'origine ou la cause des attaques" et l'enquête est encore en cours, reconnaît le département d'Etat.

Washington avait rappelé fin septembre plus de la moitié du personnel de son ambassade à La Havane, qui tourne depuis avec un nombre très réduit d'employés. Les famillles des diplomates restés sur place avaient aussi dû quitter l'île des Caraïbes. Mais cette décision administrative ne pouvait être que temporaire et expire dimanche, a déclaré vendredi le département d'Etat américain dans un communiqué.

Cuba dément toute implication

Dès lundi un nouveau statut "permanent" va donc prendre le relais : l'ambassade sera considérée comme un poste diplomatique dont les employés ne peuvent être accompagnés de leur famille et "continuera à opérer uniquement avec le personnel strictement indispensable pour mener à bien les tâches diplomatiques et consulaires prioritaires", précise le département d'Etat.

Vingt-quatre diplomates américains ont été touchés en tout lors de ces mystérieuses "attaques", entre fin 2016 et l'été 2017. Sans en connaître le ou les auteurs, les Etats-Unis tiennent les autorités cubaines pour responsables, au minimum car elles n'ont pas été en mesure de garantir la sécurité des diplomates. La Havane dément formellement toute implication.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.