Barack Obama veut faire payer les riches
Le président américain n'a pas tourné autour du pot. Pour Barack Obama "riches et entreprises doivent payer leur part contre le déficit" . Sans surprise son plan prévoyant de réduire le déficit budgétaire vise en premier lieu les grandes fortunes américaines.
_ "Nous ne pouvons pas sortir de ce gouffre (la crise, NDLR) en réduisant
seulement les dépenses", a déclaré Barack Obama lors d'une allocution très attendue par les investisseurs du monde entier. "Il est normal que nous demandions à tous de payer leur juste part", a-t-il ajouté.
Les propositions de la Maison Blanche doivent être transmises à une commission parlementaire bi-partisane, qui devrait en retoquer la majorité, les Républicains, majoritaires à la Chambre des représentants ayant déjà exclu toute augmentation des impôts pour réduire la dette abyssale du pays.
"Ce n'est pas de la lutte des classes, c'est mathématique" (B. Obama)
Ces mesures incluent une large révision du barème fiscal conçue pour
lever 1.500 milliards de dollars, essentiellement en ne renouvelant pas des exemptions fiscales pour les plus riches et en supprimant des avantages pour les entreprises.
_ Le plan Obama intègrerait aussi une "taxe Buffet", un nouvel impôt du nom de l'investisseur Warren Buffet qui visera les contribuables gagnant au moins un million de dollars par an. Dans une tribune publiée le mois dernier dans le New York Times, Warren Buffett a plaidé pour un effort accru des Américains les plus riches.
Les propositions d'Obama conduiront à une réduction totale du déficit de 4.400 milliards de dollars sur dix ans, ont indiqué les responsables. Ce chiffre inclut 1.200 milliards de dollars en réduction des dépenses discrétionnaires de l'Etat, déjà convenue par Obama en août dans le cadre d'un accord avec les Républicains.
_ Il comprend également une diminution de 580 millions de dollars dans tous les programmes de dépenses fédérales obligatoires et 1.100 milliards de dollars d'économie sur le déploiement de troupes en Afghanistan et en Irak.
Caroline Caldier, avec agences
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