Carnaval de La Nouvelle-Orléans : des traditions héritées de l'esclavage
La fête de Mardi gras à La Nouvelle-Orléans, dans le sud des États-Unis, fait partie des carnavals les plus connus au monde. France 2 part à la découverte des traditions secrètes qui font le sel de l'événement.
Le long du fleuve Mississippi (États-Unis), les années n'ont pas emporté la douleur qui accompagne encore certains chants. "Cette chanson s'adressait aux esclaves en fuite. Elle leur disait comment s'échapper : longez le fleuve sans laisser de trace", explique Gérald Paige, un musicien de La Nouvelle-Orléans. Chaque année, pour Mardi gras, le célèbre carnaval de la ville de Louisiane, il entonne les morceaux qui accompagnaient il y a encore 150 ans les esclaves noirs, ici même, dans les plantations.
La tradition des Indiens noirs
Gerald Paige est un descendant des Indiens noirs, des esclaves qui ont réussi à fuir l'esclavage et qui ont été accueillis par des tribus indiennes. Il en est aujourd'hui le chef. Pendant longtemps, ils n'ont pas le droit de défiler lors du carnaval, mais ils le feront toujours quand même, pour défier l'ordre établi. Aujourd'hui, ils défilent tous les ans, affichant des plumes, symboles de la liberté de l'homme noir.
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