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Trump juge "stupide" l'accord passé par Obama pour accueillir des réfugiés refusés en Australie

Un accord voulu par Barack Obama, sur l'accueil de réfugiés refusés par l'Australie, pourrait être remis en cause par Donald Trump. L'accord a été jugé "stupide" jeudi par le président des Etats-Unis.

Article rédigé par Caroline Lafargue, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
En australie, des manifestants à Sydney en avril 2016, protestaient contre la rétention de réfugiés dans des camps, sur deux îles du Pacifique (DAVID GRAY / REUTERS)

Le gouvernement australien est l'un des rares à ne pas avoir critiqué le décret anti-immigration de Donald Trump et pourtant, il est le premier à en faire les frais. En novembre, Barack Obama avait signé un accord avec Canberra pour accueillir une partie des réfugiés refusés sur place. Le nouveau président américain a critiqué jeudi 2 février cet accord, que son décret anti-immigration pourrait d'ailleurs remettre en cause.

Un accord "stupide" selon Donald Trump

L'Australie veut envoyer environ 1 200 réfugiés aux États-Unis, venus principalement d'Iran et d'Afghanistan. La plupart sont arrivés il y a trois ans par bateau dans les eaux australiennes. La méthode est jugée illégale par Canberra, qui a refusé de les accueillir sur son sol. Les réfugiés ont été placés en rétention dans des territoires indépendants du Pacifique, l'île de Manus en Papouasie et Nauru, une île-nation. En novembre 2016, Barack Obama avait accepté d'accueillir des réfugiés, mais l'accord est aujourd'hui jugé "stupide" par le nouveau président des Etats-Unis, ainsi qu'il l'a écrit dans un tweet.

Pour Donald Trump, il s'agit de "migrants clandestins", ce qui est faux, puisqu'ils ont finalement obtenu leur statut de réfugiés. Le président américain accuse aussi l'Australie de vouloir lui envoyer des terroristes potentiels, d'après le quotidien américain Washington Post.

Les réfugiés iraniens ballotés

Malgré les commentaires de Donald Trump, le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, continue de soutenir que le président des Etats-Unis honorera l'accord. Les deux hommes se sont parlés au téléphone dimanche 29 janvier. La conversation a été "très franche et directe", d'après Malcolm Turnbull, mais pour Donald Trump, c'est "de loin le pire entretien" qu'il ait eu avec un chef de gouvernement depuis son arrivée au pouvoir. Quant au département d'Etat, il précise que seuls les réfugiés qui répondent aux critères du décret anti-immigration de Donald Trump seront acceptés aux États-Unis. Voilà qui pourrait poser problème puisque de nombreux Iraniens font partir des réfugiés dont l'Australie ne veut pas et l'Iran fait partie de la liste des sept pays visés par la liste noire de Donald Trump. 

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