Des habitants de Mayfield après le passage de la tornade : "On restera dans la région, c'est chez nous"
Tina Thompson est venue constater ce qu'il restait de sa maison soufflée par la tornade qui a ravagé Mayfield ce week-end aux États-Unis. Une fragile théière, des bananes... C'est tout ce qui a résisté.
Tina Thompson tient une porcelaine bleue et blanche devant ce qui reste de sa maison après le passage de la terrible tornade qui a balayé Mayfield dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 décembre, faisant au moins 80 morts dans le seul État du Kentucky sur les 94 recensés aux États-Unis. Elle n'en revient toujours pas. "C'est une théière. Elle appartenait à ma grand-mère et je l'ai trouvée à l'arrière du pick-up de mon mari. Comment une théière a-t-elle pu survivre?", interroge-t-elle sidérée avant de conclure : "Ça donne de l'espoir".
Tena et les siens ont survécu à la en restant au sous-sol : "C'est le bazar. Mais nous ça va, ça aurait pu être bien pire. Tout le monde est en vie", poursuit-elle d'une voix étranglée.
"Ma famille est en vie, mes filles sont en vie, mon mari est en vie, je suis en vie. Tout va bien et tout va bien aller."
Tina Thompson, une habitante de Mayfieldà franceinfo
L'étage a été emporté. Seuls les murs du rez-de-chaussée sont encore debout. "Si tu entres dans ma maison, c'est comme si chaque pièce avait un toit ouvrant, décrit Tina. Mais nos bananes sont restées sur le meuble de la cuisine. Là, c'était notre salle à manger. La table et les chaises sont en morceaux partout. Et vous pouvez voir les bananes !"
Deux bananes sont encore posées, en effet. Comme la théière miraculée, elle y voit des signes qu'il ne faut pas partir. "Nous allons prendre les jours les uns après les autres et ça va aller. On va voir si nous essayons de reconstruire ici ou ailleurs, explique Tina. On restera dans la région. C'est chez nous. C'est ici que se trouve notre famille." Tina ne sait pas encore si elle reconstruira sa maison, mais elle tient à rester vivre là où elle est née.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.