DSK indésirable dans sa résidence de luxe
Au Bristol Plaza, la résidence de luxe dans laquelle Anne Sinclair pensait louer un appartement pour son mari, Dominique Strauss-Kahn, il y a deux tours. L'une est habitée par des locataires. C'est là que DSK pensait passer sa liberté surveillée. L'autre est habitée par des propriétaires. Et ce sont eux, semble-t-il, qui ont décidé de l'en empêcher.
La direction de cette résidence d'une vingtaine d'étages, avec piscine sur le toit, aurait signifié à Anne Sinclair qu'elle ne souhaitait pas voir l'ex-patron du FMI dans ses murs. Et c'est apparemment sous la pression du syndic de copropriétaires qu'elle a pris cette décision. Ils ne souhaiteraient pas voir le cortège de journalistes, de policiers et de curieux qui suivent DSK prendre ses quartiers au débouché de leur moelleux tapis de trottoir.
_ Le parfum quelque-peu sulfureux de l'affaire pourrait aussi avoir déplu à ces voisins délicats, qui payent une fortune leur tranquillité. L'appartement pressenti pour DSK, d'une surface de 100 mètres carrés, coûterait 14.000 dollars par mois.
Cette nouvelle mésaventure de l'ex-patron du FMI, qui est passé en quelques jours du statut de puissant planétaire à celui de locataire expulsé avant même d'avoir emménagé, ne surprend pas les vieux New-yorkais. Dans cette ville, les syndics de copropriétaires sont tout puissants et ce refus n'est pas une première. La star Madonna aurait tenté, sans plus de succès, de s'installer à quelques blocs de là. Mais les copropriétaires, allergiques aux paparazzi et craignant des “boeufs” mémorables, n'ont jamais voulu.
En attendant, DSK risque donc de passer une nouvelle nuit en prison, à Rikers Island. Selon le New-York Times, son dossier logement avancerait toutefois. Il serait acquis qu'il logerait dans un immeuble appartenant à la société de gardiennage chargée de sa “protection”.
La procédure de libération conditionnelle avance. La caution d'un million de dollars a été déposée, ainsi que le dépôt de garantie de cinq millions de dollars, a annoncé le tribunal, mais “d'autres conditions restent à remplir”.
Grégoire Lecalot, avec agences
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