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Du bœuf américain aux hormones dans les assiettes européennes ?

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Article rédigé par franceinfo
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Avec les nouveaux quotas d'importation de bœuf américain, certains se demandent quel type de viande les Européens vont retrouver dans leurs assiettes. La journaliste Linh-Lan Dao explique la situation en dessin.

Quand on leur parlait de viande de bœuf américain nourrie aux hormones il y a quelques années, les consommateurs français n'étaient pas très emballés. "Je préfère payer un peu plus cher, que la qualité soit meilleure et que je sache vraiment d'où elle vient", évoquait une femme en 2014. Avec un nouvel accord passé entre l'Europe et les États-Unis le 14 juin dernier, certains se demandent si le bœuf américain ne va pas bientôt finir dans nos assiettes. Depuis 1988, l'importation de viande bovine nourrie aux hormones est interdite par l'Europe. Les États-Unis ne sont pas contents, ils mettent la pression sur les Européens plusieurs fois. En 2009, l'Europe met en place un quota d'importation de bœuf étranger de haute qualité, mais dans la pratique, la viande vient surtout d'Uruguay, d'Argentine ou d'Australie. Finalement, l'administration Trump obtient gain de cause. Un quota de 35 000 tonnes de bœuf américain, non traité aux hormones, est réservé sur les 45 000 tonnes de bœuf importé en Europe.

Pas de bœuf aux hormones, mais du bœuf traité dans nos assiettes ?

Et cela pose problème à Aurélie Trouvé, ingénieure agronome et porte-parole d'Attac. "La plupart des bêtes qui servent à faire de la viande bovine sont engraissées dans des unités d'engraissement (...), nourries essentiellement au mais OGM et soja OGM, ça sera très compliqué de savoir si elles ont été traitées avec des antibiotiques activateurs de croissance. On aura très peu de moyens de contrôler et de tracer ça (...) Le consommateur ne saura pas qu'il consomme de la viande qui provient de ce type d'élevage", regrette-t-elle. 

Retrouvez les vidéos de Linh-Lan Dao sur sa chaîne YouTube

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