États-Unis : ces particuliers qui travaillent sur les "cold-case", des affaires non-classées
Alors qu'un tiers des meurtres serait classé sans suite sur les 15 000 recensés chaque année, des enquêteurs vouent leur vie à tenter de les résoudre. Chacun a sa technique pour y parvenir, et si certains ne font pas payer leurs services, d'autres en ont fait un business très lucratif.
Il habite sur les collines ensoleillées et chaudes de Los Angeles (États-Unis). Mais son domaine à lui, c’est plutôt le froid. Billy Jensen est journaliste d’investigation. Depuis son bureau à l’atmosphère mystérieuse, il travaille les "cold-case", ces affaires froides non résolues ou oubliées par la police. Dans cet immense pays, les milliers de forces de police et de juridiction différentes ne se parlent pas toujours, permettant à des meurtriers de passer entre les mailles du filet. "Il y a 15 000 meurtres par an aux États-Unis, et un tiers d’entre eux restent non résolus", explique-t-il. Billy Jensen résout les enquêtes bénévolement, mais raconte ces affaires froides dans ses livres et est devenu un auteur à grand succès.
Entre 70 et 200 euros de l'heure
Ailleurs, d’autres enquêtent aussi sur les "cold-case". Jacob Grubbs le fait principalement sous l’eau, en Caroline du Nord (États-Unis). "Sur le sonar, on voit qu’il y a un véhicule en dessous, puis un deuxième. On distingue le toit de la voiture, le capot et le coffre", indique-t-il. Il recherche une vieille Chevrolet Camaro et va devoir aller vérifier au fond de l’eau : "Il s’agit de trois jeunes hommes disparus après une soirée dans un bar. On ne les a jamais revus depuis 40 ans et j’espère qu’on va ramener leurs corps aujourd’hui". Mais il ne trouve qu'une plaque d’immatriculation, qui n’est pas celle du modèle recherché. D’autres enquêteurs, comme Sheila Wysocki en ont fait un business. Elle facture entre 70 et 200 euros de l’heure. Devant ces milliers d’affaires non classées chaque année, les besoins explosent. Elle a déjà formé 23 nouvelles enquêtrices de "cold-case".
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