Etats-Unis : une entreprise porte plainte contre la France pour pouvoir vendre des objets du Titanic
La France est concernée car en 1987, l'Institut français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer avait participé à une expédition sous-marine qui avait permis de repêcher quelque 2 100 objets sur le site du naufrage d'avril 1912.
En faillite, Premier Exhibitions veut dégager des liquidités pour rembourser ses créanciers. La société, organisatrice d'expositions itinérantes d'objets repêchés de l'épave du paquebot Titanic, a déposé plainte contre la France pour obtenir le droit d'en vendre certains, annonce son avocat, mardi 23 août.
Dans sa plainte déposée devant un tribunal des faillites de Floride, l'entreprise demande au juge de déclarer que la France n'a pas d'intérêt dans ses objets et ne peut donc s'opposer à leur vente. Le pays est concerné car en 1987, l'Institut français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) avait participé à une expédition sous-marine qui avait permis de repêcher quelque 2 100 objets sur le site du naufrage d'avril 1912.
D'autres objets déjà vendus par le passé
Un accord spécifiait à l'époque que les objets récupérés ne pouvaient être revendus par respect pour la mémoire des victimes du naufrage. L'épave du paquebot britannique, qui gît à 4 000 mètres de fond dans l'Atlantique nord, est elle-même placée depuis 2012 sous la protection de l'Unesco dans le cadre de la convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.
D'autres expéditions, entre 1993 et 2004, ont été organisées ensuite sans le concours de l'Ifremer et ont permis de remonter encore 3 000 autres objets qui ne sont, eux, pas concernés par la plainte. Des enchères ont déjà été organisées pour ces derniers. Il y a un an, un menu de déjeuner une lettre manuscrite de l'une des rescapées avaient par exemple été vendues.
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