Etats-Unis : une loi vieille de plus de 30 ans protège les violeurs
En Caroline du Nord, si le rapport sexuel devient violent mais qu'il a commencé avec consentement, ce n'est pas du viol.
Aaliyah Palmer, jeune étudiante de 19 ans a eu une relation sexuelle forcée alors que son partenaire était devenu violent. Six mois après les faits, son violeur n’a toujours pas été inculpé et ce, malgré une preuve vidéo.
« Je sais que non veut dire non et que lorsque que quelqu’un n’entend pas le mot « non », c’est un viol » explique-t-elle.
Un état où « non » ne signifie pas vraiment « non »
Dans ce cas qui choque l’opinion publique américaine, le seul tort de la jeune fille est d’avoir d’abord consenti à ce rapport sexuel. Cette affaire met en lumière une loi datant de 1979 qui stipule que si une femme consent à avoir un rapport sexuel, elle ne peut se rétracter.
« Vous n’avez pas le droit de dire « arrête » si la relation sexuelle devient violente » déclare Jeff Jackson, sénateur américain qui milite pour que cette loi soit abrogée.
Selon lui, elle représente une grande faille du système et a permis à de nombreux violeurs d’être protégés.
« Les femmes ont le droit de se rétracter, de consentir à un rapport sexuel à n’importe quel moment. Notre loi doit reconnaitre cela » insiste t- il.
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