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Etats-Unis : Wall Street, gagnée par l'inquiétude, connaît sa pire séance en trois mois

La décision de la Réserve fédérale américaine, qui maintient ses taux inchangés jusqu'en 2022, et la hausse du nombre de cas de Covid-19 dans une partie des Etats-Unis expliquent cette dégringolade.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Du personnel médical vérifient que les traders portent un masque à l'entrée de Wall Street, la Bourse de New York, le 26 mai 2020. (JOHANNES EISELE / AFP)

La Bourse américaine dans le rouge. Wall Street a connu, jeudi 11 juin, sa pire séance, depuis son plongeon du mois de mars, dans un marché rattrapé par l'incertitude sur le front économique et sanitaire aux Etats-Unis, en raison de l'épidémie de Covid-19. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a dégringolé de 6,90% à 25 128,17 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 5,27% à 9 492,43 points et le S&P 500 a abandonné 5,89% à 3 002,10 points. "On avait débuté la semaine avec un marché surévalué et une correction était de mise", a commenté Karl Haeling, responsable de la stratégie marchés pour LBBW.

Depuis leur plongeon de mars, les grands indices new-yorkais n'ont en effet cessé de progresser, le Nasdaq clôturant même mercredi au-dessus de la barre symbolique de 10 000 points pour la première fois de son histoire. Mais la décision, mercredi, de la Réserve fédérale (Fed) de maintenir ses taux inchangés, entre 0% et 0,25%, jusqu'en 2022, avec l'anticipation d'un lent redémarrage économique, a fourni un prétexte aux investisseurs pour un repli boursier.

La seconde raison de la dégringolade boursière de jeudi, selon Karl Haeling, "c'est que le marché a décidé de s'intéresser à la hausse des cas de contamination au coronavirus en dehors du nord-est des Etats-Unis". Alors que les Etats-Unis comptent désormais plus de 113 000 décès liés à la pandémie et plus de 2 millions de personnes infectées, le Texas et la Caroline du Nord ont plus de malades du Covid-19 hospitalisés qu'il y a un mois. L'Arizona montre aussi des signes inquiétants. "Il est difficile de dire si cela représente une vraie augmentation du nombre de cas ou si c'est dû au fait que plus de tests de dépistage sont réalisés", questionne Karl Haeling.

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