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Etats-Unis : des survivants de tueries se réunissent à Washington pour implorer les élus d'interdire les fusils d'assaut

Joe Biden avait plaidé pour une interdiction des fusils d'assaut, mais l'opposition républicaine a refusé de soutenir l'adoption de cette mesure au Congrès.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des survivants de fusillades réclament une interdiction des fusils d'assaut, le 13 juillet 2022, à Washington. (Oliver Contreras / AFP)

Ils réclament un contrôle sur les armes à feu. Réunis au pied du Congrès américain, des survivants des récentes fusillades qui ont endeuillé l'Amérique et des parents de jeunes victimes ont imploré, mercredi 13 juillet, les élus d'interdire la vente de fusils d'assaut, armes utilisées lors de ces massacres.

"Notre pays a un problème, un problème énorme", a lancé Abby Brosio, qui a survécu à la tuerie de Highland Park, près de Chicago, quand un homme de 21 ans a ouvert le feu sur un défilé de la fête nationale le 4 juillet. En 1994, le Congrès avait adopté une loi bannissant pour dix ans les fusils d'assaut, conçus pour faire un maximum de victimes, et certains chargeurs à grande capacité. Elle a expiré en 2004 et les ventes se sont depuis envolées, notamment chez les jeunes.

"Et si le tueur n'avait jamais eu accès à un fusil d'assaut ?"

"Je veux que vous imaginiez ma tête quand mon mari et moi avons lu le certificat de décès de notre fille", a renchéri en larmes Kimberly Rubio, la mère de Lexi, une fillette tuée d'une balle dans la tête lors de l'attaque de l'école primaire d'Uvalde, au Texas, le 24 mai dernier. "Il y a une question qui devrait habiter" chaque élu du Congrès américain, a-t-elle assuré : "Et si le tueur n'avait jamais eu accès à un fusil d'assaut ?"

Après la tragédie d'Uvalde, le président Joe Biden avait plaidé pour une interdiction des fusils d'assaut, ou a minima pour élever l'âge légal à 21 ans pour s'en procurer. Mais l'opposition républicaine, très protectrice du droit des Américains à porter des armes, a refusé de donner les voix nécessaires pour l'adoption de cette mesure au Congrès.

Une vidéo quasi insoutenable de cette fusillade diffusée mardi, montrant le tireur entrer de manière presque nonchalante dans l'école primaire, pointer son arme vers une salle, ouvrir le feu, et n'être inquiété par la police que 74 minutes plus tard, a aussi ravivé la colère des parents des victimes. "C'est une honte de voir comment ils ont agi", a dénoncé auprès de l'AFP Javier Cazares, père de Jackie, elle aussi tombée sous les balles. "Vous voyez des mecs en train de se laver les mains (...), toute la planète a vu à quel point ils étaient lâches de ne pas être rentrés."

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