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"J'ai fait comme elles, je me suis coupé les cheveux" : à Los Angeles, la plus grande diaspora iranienne du monde se mobilise en solidarité

Le mouvement de contestation en Iran provoque des réactions aux quatre coins de la planète, en particulier en Californie, où se trouve la communauté iranienne la plus importante. Des manifestations ont souvent lieu à "Tehrangeles", le surnom de Los Angeles. 

Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une manifestation en soutien des Iraniennes à Los Angeles, le 1er octobre 2022. (APU GOMES / AFP)

Le mouvement de colère qui secoue l'Iran depuis mi-septembre trouve de l'écho jusqu'en Californie. Le "Golden State" compte parmi ses habitants une importante communauté iranienne, la plus grande hors Iran : 700 000 iraniens ou irano-américains vivent dans cet Etat. Ce qui vaut à Los Angeles le surnom de "Tehrangeles", tiré du nom de la capitale de la république islamique, Téhéran.

Alors pour participer à ce mouvement, ils se rassemblent. Comme dans ce parc de West Hollywood, où la chanson "Iran-e Man" ("mon Iran") résonne. Azadeh est présente, au milieu de T-shirts blancs disséminés dans le parc. Dans son dos, il est écrit en persan "femme, vie, liberté", le slogan de cette protestation. Azadeh a apporté un bâton, au bout duquel est accrochée une perruque, rappelant les raisons du début de ce mouvement. "J'ai fait ce que les Iraniennes font. Je me suis moi-même coupée les cheveux pour leur montrer que je suis derrière elles, et que l'on va y arriver", déclare Azadeh.

Un mélange d'espoir et d'angoisse

Les discours de soutien s’enchaînent. Celui de Sepi Shyne, la maire de West Hollywood, entend distiller un message d'espoir, elle qui est le symbole d’une immigration iranienne qui a connu la réussite en Californie.

"Ce qu’il se passe provoque beaucoup d’émotions, des traumatismes reviennent, mais il y a aussi l’espoir que l’énergie de ce mouvement atteigne le monde et c’est le cas."

Sepi Shyne

maire de West Hollywood

La communauté suit avec espoir et anxiété la révolte à 12 000 kilomètres de là, sans pouvoir vraiment faire autre chose. "Je crois qu’il y a un certain sentiment de culpabilité pour les Perses d’Amérique, sachant qu’on n’a jamais eu à se battre pour les mêmes droits humains basiques", explique Natacha, une fille d’immigrés. "On ne connaîtra jamais vraiment la réalité de ce combat et je pense que c’est pour cela que les gens manifestent ici aussi", pense-t-elle. 
  
"Human rights for Iran !", scandent toutes les femmes réunies sur place, comme  pour amplifier la voix de celles qu’un régime cherche à faire taire. Au moins 92 personnes ont été tuées depuis le début des protestations en Iran le 16 septembre selon l'ONG Iran Human Rights (IHR). 

Les Iraniennes de Californie se mobilisent - Le reportage de Loïc Pialat

 

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