L'économie américaine perd des emplois

Même la Bourse de Paris a réagi, à l'annonce de la nouvelle. Pas violemment, mais bon. Elle a tout de même un peu réduit ses gains dans l'après-midi.
_ Car l'annonce a de quoi surprendre, et inquiéter. Pour la première fois depuis août 2003, l'économie américaine n'a pas créé d'emplois. Elle en a même perdu 17.000 au mois de janvier. De quoi inquiéter les économistes, qui se demandent si la première économie mondiale ne pourrait pas bientôt entrer en récession.

Car le raisonnement tenu est assez simple. Si le marché du travail flanche, la consommation va chuter. Et elle est le premier moteur de la croissance...
_ Pour éviter la récession, la banque centrale américaine, la Fed, a baissé son taux directeur d'1,25 point en l'espace de huit jours, pour le ramener à 3%. D'autres baisses pourraient suivre si nécessaire.

Les marchés ne tablaient pas vraiment sur ce résultat. Eux espéraient plutôt 70.000 créations d'emploi, encouragés par les créations record au mois de décembre (82.000, au lieu de 18.000 prévus).

Tout n'est pas si noir, puisque le taux de chômage national a été ramené à 4,9% en janvier, contre 5% en décembre.

En fait, l'économie a surtout souffert, le mois dernier, des répercussions de la crise immobilière (27.000 suppressions d'emplois dans le secteur de la construction). Mais d'autres secteurs ont été touchés : l'industrie a détruit 28.000 emplois, les services aux entreprises 11.000.
_ En revanche, l'éducation et la santé a créé 47.000 emplois, le secteur des loisirs 19.000, et le commerce de détail 11.000.