L'Est des Etats-Unis va bientôt être envahi par des milliards de cigales
Le phénomène est rare et spectaculaire. Tous les 17 ans, ces cigales "périodiques" sortent en masse au grand air pour s'accoupler, pondre... puis mourir.
Bientôt vingt ans qu'elles sont tapies sous terre, à attendre le bon moment pour émerger. Ce n'est pas un film d'horreur ou une légende antique : des milliards de cigales vont bientôt envahir une partie des Etats-Unis, dont la capitale Washington. Le phénomène est rare et spectaculaire. Tous les 17 ans, ces cigales "périodiques" sortent en masse au grand air pour s'accoupler, pondre... puis mourir.
Cette année, les cigales sont attendues en mai, ou peut-être à partir d'avril selon les régions, dans certaines parties d'un vaste territoire s'étendant de Washington à l'est de l'Etat de l'Illinois, en passant par la Géorgie. "C'est vraiment assez unique", explique John Cooley, qui enseigne au département d'écologie et biologie évolutionnaire à l'université du Connecticut à Hartford. Ces cigales, qui sont inoffensives, "ont tout simplement un cycle de vie de 17 ans".
Le cycle de la vie
Et voici comment se déroule leur existence, à la fois longue quand elles sont sous nos pieds, et éphémère une fois visibles. "Dès que le sol atteint une certaine température, environ 62 degrés Fahrenheit (presque 17 °C, ndlr) par une soirée qui pourrait être un peu humide, mais pas trop pluvieuse, les nymphes vont commencer à sortir de terre puis muer", dit John Cooley.
Ensuite, elles vont se reproduire. "Le bruit que vous allez entendre, c'est le mâle qui appelle pour attirer une réponse de la femelle. Une fois que mâle et femelle sont réunis, ils s'accouplent, la femelle pond" et peu après, "ils meurent". "Les œufs vont éclore six à huit semaines plus tard, et le cycle tout entier va se répéter", poursuit-il. Les nymphes vont donc aller s'enterrer et passer les 17 années suivantes à se nourrir de sève prélevée sur des racines.
Il devrait bien y avoir "des milliards, voire des milliers de milliards" de cigales ce printemps, selon le Dr Cooley. Submerger ses prédateurs par le nombre, c'est même la stratégie de survie de cette espèce, explique-t-il.
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