Le billet vert poursuit sa chute
L'euro, le dollar, l'or, le pétrole. Ce quatuor bat désormais quotidiennement des records, dans les deux sens du terme. Après des premières sueurs à la mi-janvier, les bourses mondiales sont de nouveau apparues inquiètes aujourd'hui d'un contexte aussi morose.
Ce matin, la monnaie unique européenne a atteint 1.5625 dollar, le billet vert chutant pour sa part à une valeur de 99.78 yens.
_ Dans la foulée, et en réaction, l'once d'or a grimpé au-dessus du seuil des 1000 dollars sur le London Bullion Exchange, tandis que le pétrole atteignait 110.70 dollars le baril à New York, deux nouveaux records absolus.
Le manque de vigueur de la monnaie américaine s'explique encore une fois par les craintes d'une récession outre-Atlantique, mais aussi à l'aune de spéculations autour d'une nouvelle baisse, probable, des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed). Ceci malgré l'annonce, mardi, d'une action coordonnée des grandes banques centrales (Fed et Banque centrale européenne).
A cela s'ajoutent les rumeurs de liquidation du fond spéculatif néerlandais Carlyle Capital Corporation (CCC), lié au géant américain de l'investissement Carlyle. Les investisseurs redoutant que d'autres institutions financières soient emportées dans la tourmente.
Henry Paulson, secrétaire américain au trésor, a martelé "qu'un dollar fort est dans l'intérêt de notre nation", formule désormais rituelle.
Hier soir, c'est le président lui-même qui s'était ému de la méforme du dollar. George Bush, longtemps soupçonné de rester indifférent à un dollar faible, pour favoriser les exportations, a reconnu les "mauvaises nouvelles". Aux Etats-Unis, les consommateurs ont drastiquement baissé leurs dépenses le mois dernier. Comme l'énième signal de fumée d'une récession qui ne dit pas son nom.
Matteu Maestracci avec agences
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