Le tortionnaire argentin Alfredo Astiz devant les juges
Il est connu comme “l’ange blond de la mort” . Ce surnom, Alfredo Astiz le doit à la couleur de ses cheveux et à son air avenant. Officier de frégate sous la dictature militaire (1976-1983), il faisait partie des unités spéciales basées à l’Ecole de mécanique de la marine (ESMA). Le rôle de cette organisation : faire disparaître les opposants au régime. Plus de 5000 personnes seraient passés par ce centre de détention.
Alfredo Astiz est entre autre accusé du meurtre de deux religieuses françaises. La France l’avait déjà condamné par contumace à la réclusion à perpétuité en 1990.
Procès fleuve
Les crimes de la dictature étaient longtemps restés impunis, en raison de lois d’amnisties. Nestor Kirchner (2003-2007) les a annulées, inaugurant une longue liste de procès. Plusieurs anciens militaires ont déjà été condamnés, mais le dossier d’Alfredo Astiz était jusque là resté sans suite.
L’accusé a révoqué son avocat pour signifier son refus d’être jugé par une institution qu’il dénigre. Il a ouvertement nargué les juges, en feuilletant un livre durant l'audience. Son procès, où il comparait aux côté de 16 autres ex-policiers et militaires, devrait durer six mois. L'ex-officier risque la prison à perpétuité.
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