: Reportage À cinq jours des Midterms, la colère d'électeurs de Floride contre Joe Biden : "C'est son plan de relance qui nous a mis dans cette situation"
Dernière ligne droite aux États-Unis avant les élections de mi-mandat, mardi prochain. En tête des préoccupations pour les Américains : l’inflation galopante depuis la pandémie, malgré le gigantesque plan de relance mis en place par Joe Biden.
Des courgettes, du raisin, du poulet, des conserves... Penchée sur son caddie à la sortie d'un supermarché discount de la banlieue de Melbourne, en Floride, Chris n'en finit plus de compter : "Tout est tellement plus cher qu'il y a six mois. Les produits laitiers ont pris 20 à 30%", se désespère-t-elle. À quelques jours des élections de mi-mandat (Midterms), l'inflation aux États-Unis est vertigineuse, plus de 8% en un an.
Ces élections sont toujours considérées comme un premier bilan et un avertissement pour l’administration présidentielle en place. Et celles-ci ne font visiblement pas exception. "Je pense que c'est à cause du coût des transports, la hausse du prix de l'essence et c'est la faute de Biden qui nous empêche de fabriquer nos propres carburants", tranche Chris. "Il devrait rouvrir les pipelines qu'il a fermés à son arrivée". Le prix de l'essence à la pompe a flambé, même si Ron deSantis, le gouverneur républicain, a suspendu la taxe locale. 25 cents de moins par gallon, c'est toujours ça de gagné pour Chris.
"Trump avait bien fait les choses. Les prix étaient bas, tout le monde avait du travail. Biden, c'est l'inverse. Il faut qu'on se débarrasse de lui et de tous les démocrates."
Chris, une habitante de Melbourne, en Florideà franceinfo
Même son de cloche chez Jake qui fait les courses avec sa femme Laurie. Jake, avec son bandeau sur le front, son tatouage, "Jésus nous sauve" sur le biceps et de l'amertume plein la voix : "C'est dingue. Les prix sont hallucinants. Je suis un vétéran. J'ai fait 16 ans dans l'armée et c'est ça à quoi j'ai droit en rentrant ? Ce n'est pas juste", s'indigne-t-il. "Je n'ai pas pu acheter des pommes de terre ni de margarine, explique Laurie. Six dollars les pommes de terre et cinq dollars pour la margarine la moins chère", détaille-t-elle, il faut qu'on achète encore moins qu'avant et se débrouiller sans". "On compte chaque centimes pour s'en sortir, renchérit Jake. C'est le plan de relance de Biden qui nous a mis dans cette situation", accuse-t-il. Joe Biden, l'homme qui voulait réconcilier la classe moyenne avec les démocrates cristallise aujourd'hui l'objet de toute sa colère.
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