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Mort de George Floyd : la vidéo du calvaire du quadragénaire afro-américain diffusée au procès de l'ancien policier Derek Chauvin

Sur cet enregistrement qui a fait le tour du monde, George Floyd râle, halète, supplie et dit "Je ne peux pas respirer !" avant de perdre connaissance. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
A l'ouverture du procès de l'ancien policier de Minneapolis Derek Chauvin pour la mort de George Floyd, le 25 mai 2020, au palais de justice du comté d'Hennepin, à Minneapolis (Etats-Unis), le 29 mars 2021. (AP / SIPA)

Huit minutes et 46 secondes. Le procès du policier blanc accusé du meurtre de George Floyd est entré dans le dur, lundi 29 mars, avec la diffusion, dès le début de l'exposé de l'accusation, de la vidéo du calvaire de l'Afro-Américain.

Derek Chauvin a "trahi" son serment de policier et a fait "un usage excessif et déraisonnable de la force" contre le quadragénaire noir, a dénoncé d'emblée le procureur Jerry Blackwell. "Nous allons vous prouver au-delà du doute raisonnable que M. Chauvin est loin d'être innocent", a-t-il lancé aux jurés, en leur rappelant la durée pendant laquelle le policer est resté agenouillé sur le cou de George Floyd, plaqué au sol et menotté. Il leur a ensuite montré une vidéo du drame, filmée par une passante.

"Je ne peux pas respirer"

Sur cet enregistrement qui a fait le tour du monde, George Floyd râle, halète, supplie et dit "Je ne peux pas respirer" ("I can't breathe"), avant de perdre connaissance. Les images de son calvaire ont suscité des manifestations géantes à travers les Etats-Unis mais aussi en Asie et en Europe.

En dépit de cette mobilisation, ce procès n'est "pas le procès de la police ou des méthodes policières", a insisté le procureur. Pour lui, les policiers "font un travail difficile et doivent parfois prendre des décisions en une fraction de seconde". Mais, a-t-il poursuivi, "ce n'est pas le cas ici", la scène a duré "479 secondes, pas une fraction de seconde", a-t-il martelé.

"C'est l'Amérique qui est en procès"

L'avocat de Derek Chauvin a pour sa part assuré que son client avait agi conformément à sa formation. Il a demandé aux jurés de se concentrer sur les faits, loin de toute considération politique.

Juste avant l'audience, la famille de George Floyd avait au contraire souligné la dimension "historique" de ce procès. C'est "un référendum sur le chemin parcouru par l'Amérique dans sa quête d'égalité et de justice pour tous", a déclaré Ben Crump, l'avocat de la famille Floyd. "Chauvin est sur le banc des accusés, mais c'est l'Amérique qui est en procès", a renchéri le révérend Al Sharpton, un militant des droits civiques qui, avec les proches de George Floyd, s'est agenouillé en silence pendant environ neuf minutes, en référence au calvaire de la victime. 

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