Obama lance sa tournée internationale
Première étape : l’Arabie Saoudite
Barack Obama rencontrera le souverain wahhabite Abdallah à Ryad, mais n'aura aucune activité publique dans le royaume au cours de cette escale. L'Arabie saoudite attend de Washington des assurances de fermeté à l'égard d'Israël dans le processus de paix au Proche-Orient.
_ A l'origine de l'Initiative de paix arabe, adoptée en 2002 et relancée en 2007 lors de sommets arabes, Ryad espère que M. Obama, contrairement à son prédécesseur George W. Bush, sera disposé à exercer des pressions sur Israël afin d'aboutir à une solution reposant sur la coexistence de deux Etats, israélien et palestinien. Les Saoudiens ont sans doute apprécié les propos tenus lundi par M. Obama, lors d'une interview à la radio NPR, sur la nécessité d'une certaine fermeté envers Israël sur la création d'un Etat palestinien et la colonisation dans les territoires occupés.
Deuxième étape : l’Egypte
Barack Obama doit faire un discours très attendu au Caire sur les relations entre les Etats-Unis et le monde arabe. Il tentera de raccommoder les relations, très dégradées sous son prédécesseur George Bush, entre les Etats-Unis et plus d'un milliard de musulmans à travers la planète.
_ Entre les séquelles de l'aventure irakienne de Bush, le défi posé par la recrudescence de l'insurrection des talibans en Afghanistan, le bras de fer avec l'Iran sur le dossier du nucléaire et l'imbroglio persistant entre Israéliens et Palestiniens, l'ancien sénateur de l'Illinois aura fort à faire pour redresser la situation héritée de son prédécesseur. Sans parler de l'image des Etats-Unis dans le monde islamique, ternie par les dérives constatées de la prison irakienne d'Abou Ghraïb au camp d'internement de Guantanamo, en passant par la sous-traitance des tortures de la CIA dans des centres secrets de pays alliés peu regardants sur les droits de l'homme.
Troisième étape : l’Allemagne
Au programme une entrevue avec la chancelière Angela Merkel, une visite de l'ancien camp nazi de Buchenwald et un déplacement à Landstuhl pour rencontrer des soldats américains blessés. L'arrière-grand-oncle de M. Obama, Charlie Payne, a participé à la libération du camp de Buchenwald en 1945 au sein de l'armée américaine.
Dernière étape : la France
Nicolas Sarkozy avait confirmé le 3 avril, lors du sommet de l'OTAN de Strasbourg, que Barack Obama reviendrait en France le 6 juin pour le D-Day, la commémoration du Débarquement de 1944, 65 ans après, "dans cette Normandie où tant de jeunes de ton pays reposent sous la terre'', avait-il alors dit à son interlocuteur en le tutoyant. "On lui fera un accueil extraordinaire'', promettait le président français.
Caroline Caldier, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.