Obama show sur les plages de Louisiane
Juste ce qu'il faut de pétrole pour qu'un président américain soit au cœur de l'évènement, mais pas trop non plus. Les services de la Maison Blanche avaient choisi une plage peu salie de Grand Isle, sur la côte de Louisiane. C'est sa seconde visite sur place.
Barack Obama a arpenté le sable sous l'œil des caméras, en bras de chemise, comme il en a l'habitude. S'accroupissant de temps en temps devant une boulette de pétrole présumé, il a voulu par ce symbole faire taire les critiques qui lui reprochent une gestion lointaine et timorée de la crise de la marée noire, dans une région déjà sceptique depuis le passage de l'ouragan Katrina, en 2005.
“Je suis ici pour vous dire que vous n'êtes pas seuls”, a-t-il lancé à l'intention des habitants des secteurs touchés et par extension, à tous les Américains. “On ne vous abandonnera pas, on ne vous laissera pas tomber”. Si la visite a semblé appréciée, elle n'a pas non plus totalement redoré l'image du président, accusé de ne pas avoir été assez ferme avec BP.
Du côté des mesures concrètes, Barack Obama a annoncé le triplement des effectifs là où le pétrole a souillé - ou va souiller -les côtes.
Selon les sondages, 51% des Américains trouvent que Barack Obama gère mal la crise, et ses adversaires républicains n'ont pas manqué d'enfourcher ce cheval pour le charger.
Alors que le locataire de la Maison Blanche tentait de séduire les pieds dans le pétrole, BP annonçait que des débris avaient été injectés dans le puits, dans la nuit de jeudi à vendredi. La firme britannique s'apprêtait à recommencer à déverser cette boue, constatant que les fuites cessaient. Si cette réparation tient dans les 48 heures, les ingénieurs entreprendront alors de cimenter les brêches pour faire cesser définitivement les fuites. La marée noire, elle, est loin d'être terminée, puisque la quantité de pétrole déversée dans l'océan semble avoir été bien plus importante que ce que BP avait annoncé.
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