Ouragan Irene : éviter les erreurs de Katrina
Des dégâts dus à la puissance du cyclone mais aussi à toute une série d'erreurs qu'ont pointées en 2006 deux rapports, l'un du Congrès et l'autre de la Maison Blanche.
Le premier, rédigé par des élus républicains, avait identifié 90 erreurs, depuis la gestion de la menace jusque dans l'organisation des secours : principaux accusés, les conseillers du président Georges W. Bush, décrits comme passifs et manquant de jugement.
Ainsi, le secrétaire à la Sécurité intérieure aurait été indifférent aux événements, aurait déclenché les mesures de secours d'urgence “trop tard, de manière inefficace ou pas du tout” . L'envoi de troupes et de vivres aurait été déclenché trois jours trop tard accusaient les auteurs du rapport.
La FEMA, l'Agence fédérale de gestion des catastrophes, avait été accusée d'avoir mis en place des chaînes de commandement rivales. Son directeur avait été contraint de démissionner.
Quant à Georges W. Bush, sa passivité a aussi été mise en cause. Lui seul aurait pu secouer l'inertie de l'administration et il ne l'a pas fait. D'où une conclusion lapidaire : le gouvernement n'a rien appris des attentats du 11 septembre 2001 en matière de gestion des situations d'urgence.
Le rapport de la maison Blanche était moins sévère pour les responsables mais énumérait 17 leçons à tirer et faisait 125 recommandations allant de l'amélioration des moyens de communication à une meilleure planification des secours en passant par le développement d'une culture de veille afin que les agences gouvernementales agissent en symbiose.
L'arrivée d'Irene est un test grandeur nature pour voir si les leçons ont été retenues.
Xavier Renauld
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