Violences au Capitole : la fermeture du compte Twitter de Donald Trump "pose des questions" de régulation, estime Cédric O
Twitter a suspendu "indéfiniment" le compte Twitter du président américain, deux jours après l'invasion du Capitole par certains de ses partisans.
Ce qu'il faut savoir
La suspension permanente du compte Twitter du président américain Donald Trump, à la suite de l'invasion du Capitole par certains de ses partisans, crée des remous jusqu'en France. La décision du réseau social est justifiable mais "pose des questions fondamentales" sur la "régulation du débat public", a ainsi estimé samedi 9 janvier, dans un tweet, le secrétaire d'Etat au Numérique, Cédric O. Pour lui, "au-delà de la haine en ligne, nous avons besoin d'inventer une nouvelle forme de supervision démocratique".
La fermeture du compte de Donald Trump par @Twitter, si elle peut se justifier par une forme de prophylaxie d’urgence, n’en pose pas moins des questions fondamentales. La régulation du débat public par les principaux réseaux sociaux au regard de leurs seuls CGU...
— Cédric O (@cedric_o) January 9, 2021
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Donald Trump banni de Twitter. Twitter a suspendu de façon permanente le compte du président américain, vendredi. En cause, "le risque de nouvelles incitations à la violence" de la part du président américain sortant. Le milliardaire a réagi en annonçant le possible lancement de sa propre plateforme dans un futur proche. Jeudi, Facebook et d'autres services comme Snapchat ou Twitch avaient déjà suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée.
Google suspend une application prisée des soutiens de Donald Trump. L'entreprise a annoncé vendredi avoir retiré de sa plateforme de téléchargement d'applications le réseau social Parler, prisé des partisans les plus farouches de Donald Trump, en raison de la présence de messages "incitant à la violence". Des messages de soutien aux émeutiers qui ont fait irruption au Capitole mercredi ont notamment fleuri après les événements sur cette application.
Quinze personnes inculpées. Un porte-parole du procureur fédéral a annoncé, vendredi 8 janvier, que 15 personnes avaient été inculpées. Parmi elles se trouve un homme soupçonné d'avoir déposé une bombe artisanale près du Congrès, ainsi que Richard Barnett, qui s'était introduit dans les bureaux de Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants. Il a été arrêté vendredi matin, a indiqué vendredi le ministère de la Justice.
Donald Trump boycotte l'investiture. Le président sortant a annoncé vendredi qu'il n'assisterait pas à la cérémonie d'investiture de son successeur, le démocrate Joe Biden. "A tous ceux qui ont posé la question, je n'assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier" à Washington, a-t-il écrit sur Twitter. Donald Trump n'a accepté de reconnaître sa défaite dans la course à la Maison Blanche que jeudi, après que le Congrès américain a officiellement certifié les résultats du scrutin du 3 novembre.