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"C’est une chasse aux sorcières !" : malgré son inculpation, les supporters de Donald Trump soutiennent le candidat pour la reconquête de la Maison Blanche en 2024

Face au tribunal de Miami, Donald Trump s'est vu notifier 37 chefs d'accusation, dans la nuit de mardi à mercredi, dans l'affaire dit des documents classifiés. Ses soutiens se sont déplacés en masse en Floride pour soutenir le candidat à l'élection présidentielle de 2024.
Article rédigé par franceinfo, Sébastien Paour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'ancien président américain Donald Trump a dénoncé mardi son inculpation formelle par un tribunal fédéral à Miami, la qualifiant "d'abus de pouvoir odieux". (ED JONES / AFP)

Donald Trump est donc devenu officiellement mardi 13 juin le premier président ou ancien président des Etats-Unis inculpé au niveau fédéral. L'ancien président, poursuivi pour sa gestion négligente de secrets d'Etat après son départ de la Maison Blanche, a plaidé non coupable des charges à son encontre lors de sa comparution historique devant un tribunal fédéral à Miami. "Nous plaidons sans aucun doute non coupable", a déclaré son avocat à l'audience. Cela ouvre la voie à un procès potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024. 

>> Affaire des documents classifiés : Donald Trump "pourrait être condamné à de la prison", selon une chercheuse

Le milliardaire s'est vu notifier 37 chefs d’accusation dans l’affaire des documents classifiés qu’il a emportés chez lui en quittant la Maison Blanche, en janvier 2021. Le républicain de 76 ans est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe Mar-a-Lago, en Floride. 

"Il avait le droit de les prendre !"

Face au tribunal de Miami, les soutiens de l'ancien président des Etats-Unis se sont rassemblés en masse. Et tous dénoncent une opération politique pour l’empêcher de reconquérir le bureau ovale, l’an prochain.

Sylvia a, par exemple, fait plusieurs heures de route pour venir brandir son drapeau "Trump 2024" devant la Cour fédérale de Miami. D’origine uruguayenne, elle est arrivée en Floride il y a 50 ans et pour elle, comme pour la plupart des soutiens de l’ancien président, aucun doute : leur candidat n’a rien fait d’illégal en emportant des cartons de documents classifiés chez lui. "Il était président quand il a eu ces documents, argumente Sylvia. Tout était déjà declassifié, il avait donc le droit de les prendre en tant que président, c’est tout. Biden, lui, a pris des documents alors qu’il n’était pas président, on les a trouvés dans son garage. Alors, pourquoi n’est-il pas inculpé ?"

"Ils ne veulent pas que Donald Trump se présente. Ils ont peur de lui ! C’est une chasse aux sorcières !"

Sylvia, soutien de Donald Trump

à franceinfo

En ligne de mire, donc, la Maison Blanche, fin 2024. D'ailleurs, les sondages donnent toujours l'ancien président largement en tête des candidats républicains. Pour l'élection à venir, il est même au coude-à-coude avec Joe Biden, le président démocrate de nouveau candidat.

Des supporters de l'ancien président américain Donald Trump se sont rassemblés devant le tribunal de Miami, en Floride, le 13 juin 2023. (OCTAVIO JONES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Pour Donald Trump, "justice sera rendue" le soir de l'élection présidentielle

Et l'ancien président ne s'y trompe pas : Donald Trump a pris la parole après son inculpation, durant une demi-heure. Depuis sa résidence d’été - son golf de Bedminster, à l’ouest de New York -, Donald Trump a repris la même rhétorique déjà répétée ces derniers jours et soutenue par ses soutiens. Il a redit qu'il a "tout bien fait" et sous-entend que son inculpation est du fait de l'administration Biden, un "abus de pouvoir", selon lui, "le plus diabolique et le plus odieux de l'histoire des Etats-Unis". 

Pour Donald Trump, aucun doute, c'est "nouvelle tentative de truquer et de voler une élection présidentielle". Il promet désormais que "justice sera rendue", le 5 novembre 2024, au soir de l’élection. Sa vie et sa campagne présidentielle vont reprendre leur cours aujourd’hui, malgré cette affaire qui le menace de plusieurs années de prison. D'ici là, Trump devrait jouer au golf ce mercredi 14 juin, date de son 77e anniversaire.

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