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Dans les pas de Trump, J-13 : en Floride, face à l'adulation de ses supporters

La course à la Maison Blanche est entrée dans sa dernière ligne droite. franceinfo suit les candidats dans leurs ultimes meetings. Mardi en Floride, à Sanford, le républicain Donald Trump, est venu se rassurer dans un État où les sondages le donnent perdant.   

Article rédigé par franceinfo - Envoyé spécial, Benjamin Illy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
En Floride, à Sanford, William, avec sa pancarte "Trump lies", "Trump ment", s'est fait conspuer par des supporters du candidat républicain (BENJAMIN ILLY / RADIO FRANCE)

Donald Trump a terminé mardi 25 octobre sa tournée en Floride, un État-clé de la présidentielle américaine, où les sondages le donnent perdant face à Hillary Clinton. Refusant de croire à une défaite le 8 novembre, le candidat républicain harangue la foule de ses supporters nombreux et fervents à Sanford, en banlieue d’Orlando. Plusieurs milliers de personnes l'applaudissent sur le tarmac d’un aéroport, dans une ambiance qui se supporte pas la contradiction.

Dans les pas de Trump, jour J-13 : à Sanford en Floride, face à l'adulation de ses supporters - un reportage de Benjamin Illy

Pour certains des fans de Donald Trump, l'attente a duré près de trois heures sous un soleil de plomb. "Il mérite notre patience, ça fait huit ans qu'on attend", s'exclame Ed, un militant qui rêve d’un Donald Trump président. À la sortie de l'avion, le candidat républicain, casquette brodée de l'incontournable message "Make America great again", se rassure en regardant la foule, toujours persuadé qu’il peut faire mentir des sondages défavorables. "Dans 14 jours, on va gagner la Floride, l'Iowa, l'Ohio. On va reprendre la Maison Blanche. C’est la dernière fois que nous avons cette occasion. Dans quatre ans, ce sera trop tard."

L'impossible discussion avec un opposant 

Une fois encore, Donald Trump fait la démonstration de son sens du spectacle et de la provocation en répétant son insulte favorite : "Crooked Hillary", [Hillary la crapule]. À l’extérieur du meeting, William, la soixantaine, se fait copieusement huer par des supporters de Trump. Il a osé brandir une pancarte critiquant le milliardaire républicain. "J’étais républicain et j’ai voté pour Reagan, explique-t-il. Après les mensonges de Georges W. Bush pour nous engager en Irak, je suis devenu démocrate. Mais je déteste Hillary". Pourquoi est-il venu au meeting ? "Parce que j’ai peur de Donald Trump", répond ce trublion qui compte bien dire pourquoi le milliardaire l'effraie.

Son explication provoque des insultes et même l'hypothèse d'un complot. "Les démocrates l’ont payé pour être ici, déclare un militant. Il est ici pour perturber l’événement, ils espèrent une bagarre." Il n'y aura pas d'affrontement physique, juste une vive discussion sur le contrôle des armes et l’avortement. Karen, une pro-Trump, compare à Hillary Clinton celui qui ose critiquer son candidat"un être malfaisant". William est dépité : "Il est absolument inutile de parler avec ces gens".

Dans le même temps, le meeting se déroule au rythme des slogans souvent inélégants, entendus dans toutes les réunions politiques de Donald Trump. "Lock her up" [Enfermez-là], scande le public. Un enfant est invité à chanter, sa voix fait taire un instant la colère des électeurs de Donald Trump.

Dans les pas de Donald Trump à Sanford

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