Etats-Unis : un accord a été trouvé pour le retrait de policiers fédéraux très controversés à Portland
A Portland, comme dans d'autres villes démocrates, des forces fédérales ont été envoyées pour faire face aux manifestations contre le racisme et les violences policières.
Les deux parties se sont entendues. La gouverneure démocrate de l'Oregon parle d'un départ de "forces d'occupation", tandis que le ministre de la Sécurité intérieure évoque une "coopération" trop longtemps attendue. Mais dans les deux cas il s'agit d'un retrait progressif des policiers fédéraux de Portland, annoncé mercredi 29 juillet par les locales et le gouvernement de Donald Trump.
>> Cinq questions sur l'envoi d'agents fédéraux dans des villes démocrates, décidé par Donald Trump
"Après des discussions avec le vice-président et des responsables de l'administration, le gouvernement fédéral a accepté ma demande et va commencer à retirer ses agents" à compter du jeudi 30 juillet, a écrit dans un communiqué Kate Brown, gouverneure démocrate de cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis. De son côté, le ministre de la Sécurité intérieure par intérim, Chad Wolf, a souligné que ces agents fédéraux étaient "toujours là" et resteraient "jusqu'à ce que nous voyons que le plan fonctionne et que le tribunal n'est pas perpétuellement attaqué".
La police locale doit assurer le maintien de l'ordre à l'extérieur des bâtiments, à charge pour les agents fédéraux de sécuriser les lieux comme à l'ordinaire. "L'Etat d'Oregon a finalement accepté de coopérer avec nos forces fédérales, exactement ce que nous demandions depuis que les violences ont éclaté voici deux mois. Nous sommes heureux que l'Oregon corrige ses erreurs", a argumenté le ministre.
"Des anarchistes et des agitateurs"
L'annonce a été d'autant plus surprenante que le président Donald Trump avait lancé quelques heures plus tôt que les autorités locales devaient d'abord "nettoyer" la ville. "S'ils ne sécurisent pas leur ville bientôt, nous n'aurons pas le choix, nous irons la nettoyer nous-mêmes. On fera ça très facilement", avait assuré à des journalistes le président républicain, qui bat campagne pour sa réélection sur le thème de "la loi et l'ordre".
Louant le "travail fantastique" des policiers fédéraux dépêchés sur place depuis début juillet, Donald Trump avait une nouvelle fois accusé les manifestants qui défilent dans le centre-ville de Portland depuis soixante jours de n'être que "des anarchistes et des agitateurs". La mort de George Floyd, quadragénaire noir asphyxié le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc, a déclenché dans tous les Etats-Unis d'énormes manifestations antiracistes.
La mobilisation s'est considérablement affaiblie, mais des poches de contestation ont persisté, notamment à Portland, ville nettement marquée à gauche. Le déploiement d'agents fédéraux, parfois issus des douanes ou de la police aux frontières et arborant toute une panoplie militaire, a eu pour effet de durcir le mouvement dans cette ville à la longue histoire contestataire.
À regarder
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
-
Ce que va changer le soutien de Taylor Swift à Kamala Harris
-
Ce qu'il faut retenir du débat entre Kamala Harris et Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.