Cet article date de plus de sept ans.

La Maison Blanche interdit à plusieurs médias l'accès à une conférence de presse

La chaîne CNN et le "New York Times", très critiqués par le président américain, font partie des médias laissés à la porte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des journalistes dans la salle de presse de la Maison Blanche, après l'exclusion de plusieurs médias d'un point presse du porte-parole de la présidence, le 24 février 2017, à Washington. (YURI GRIPAS / REUTERS)

La guerre entre Donald Trump et les médias a franchi un nouveau cap, vendredi 24 février. Plusieurs médias américains ont été interdits d'accès au briefing quotidien du porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer. Quelques heures plus tôt, le nouveau président des Etats-Unis s'en était une nouvelle fois pris aux médias qu'il considère comme "malhonnêtes".

Outre le New York Times et CNN, les sites internet Buzzfeed et Politico et le quotidien The Los Angeles Times ont été refoulés du bureau du porte-parole de la Maison Blanche, où se tenait exceptionnellement cette allocution à la presse. Les journalistes de deux autres médias, Time Magazine et l'agence Associated Press, ont refusé d'y assister, en solidarité.

Plusieurs médias conservateurs de moindre taille, tels que One America News Network, qui offrent une couverture favorable de la nouvelle administration, ont en revanche été autorisés à assister au briefing. Celui de vendredi n'était pas annoncé comme une rencontre avec un groupe restreint de journalistes, mais bien comme un point presse ouvert à tous les médias accrédités à la Maison Blanche.

"Rien de tel n'est jamais arrivé"

"Au cours de notre longue histoire de couverture des administrations de différents partis, rien de tel n'est jamais arrivé à la Maison Blanche", a réagi le rédacteur en chef du New York Times. CNN a dénoncé une initiative "inacceptable" : "Apparemment, c'est comme cela qu'ils ripostent quand vous rapportez des faits qu'ils n'apprécient pas. Nous continuerons malgré tout de les rapporter."

L'Association des correspondants de la Maison Blanche a "protesté avec force" contre la décision de la présidence. "Le bureau de l'association discutera de cette question avec l'équipe de la Maison Blanche", a indiqué son président, Jeff Mason.

Lors de sa conférence de presse, Sean Spicer a assuré qu'il n'était "absolument pas" question d'interdire à certains médias de couvrir la Maison Blanche.

Donald Trump et son porte-parole s'étaient déjà attaqués à plusieurs de ces médias, les accusant de propager de "fausses informations". Lors de sa première conférence de presse en tant que président, le milliardaire avait ainsi refusé de répondre à une question d'un journaliste de CNN.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.