"Les États-Unis sont nos alliés, on travaillera avec le président américain élu, quel qu'il soit", déclare le ministre délégué aux Affaires européennes

Au lendemain du jour du scrutin de la présidentielle américaine, Benjamin Haddad était invité sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Benjamin Haddad, député Renaissance, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, le 9 mai 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Les États-Unis sont nos alliés, on travaillera avec le président américain élu, quel qu'il soit", déclare, mercredi 6 novembre, sur France Inter Benjamin Haddad, ministre français délégué aux Affaires européennes, dans l'attente des résultats de la présidentielle américaine.

Si Donald Trump est élu, Benjamin Haddad assure qu'il "faudra trouver le moyen de travailler sur nos intérêts en commun" mais que "la réponse" à cette situation, "c'est la capacité des Européens à prendre en charge leur propre destin, leur sécurité".

"Ce serait une erreur historique d'abandonner les Ukrainiens"

Interrogé sur la capacité de l'Europe à se défendre, Benjamin Haddad répond qu'elle "n'a pas le choix". "On a aujourd'hui une guerre à nos frontières, la guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine qui a un impact direct sur notre sécurité, les Européens ne peuvent pas accepter que leur sécurité se décide sans eux", poursuit le ministre délégué aux Affaires européennes, alors que Donald Trump a affirmé pouvoir régler la guerre en Ukraine "en 24 heures". "Nous devons nous donner les moyens de continuer à soutenir les Ukrainiens, à défendre l'Ukraine, c'est la condition de notre sécurité", ajoute-t-il. 

Benjamin Haddad estime que "ce serait une erreur historique pour les Européens, comme pour les Américains, d'abandonner les Ukrainiens". "Les Américains disent, si vous n'êtes pas autour de la table, vous êtes au menu, c'est ça aujourd'hui qui se joue pour les Européens", affirme le ministre. 

Sur le plan commercial, "l'Europe commence à sortir de sa naïveté et se dote des outils pour être capable de défendre ses intérêts", assure Benjamin Haddad, souhaitant que "les Européens continuent à développer ces outils". "Ce n'est dans l'intérêt de personne de rentrer dans une spirale protectionniste", insiste le ministre. "On doit pouvoir assumer des rapports de force" avec les États-Unis, affirme Benjamin Haddad, "mais on doit aussi pouvoir investir dans notre compétitivité, dans notre productivité, au niveau européen, ensemble, parce que ce sera la façon de peser dans les grands équilibres du monde", conclut-il.

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