"Mort à l’Amérique !" : à Téhéran, des conservateurs iraniens brûlent des drapeaux américains après les frappes israéliennes en Syrie
Après la condamnation par Téhéran des attaques israéliennes en Syrie, des conservateurs ont brûlé vendredi des drapeaux américains après le discours de l’ayatollah Ahmad Khatami, figure conservatrice iranienne.
Après la prière, vendredi 11 mai, à Téhéran, alors que le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes a condamné "fermement" les attaques israéliennes en Syrie, la capitale iranienne a connu une démonstration de force des conservateurs de l’aile radicale du régime iranien. Les slogans étaient violents, contre les États-Unis mais aussi parfois contre l’Europe.
"L’Europe est aussi peu fiable que l’Amérique !"
La journée a commencé par la prière elle-même, à l’université de Téhéran. Des milliers d’hommes ont écouté, à genoux, le discours de l’ayatollah Ahmad Khatami, l’une des figures des conservateurs iraniens. Il ne croit pas que les Européens puissent sauver l’accord sur le nucléaire iranien. "Si nous disons non à l’Amérique maintenant, dit-il, et oui à l’Union européenne, c’est une contradiction avec l’histoire. Vous, Iraniens, apprenez votre leçon ! L’Union européenne est aussi peu fiable que l’Amérique !" Ahmad Khatami a ensuite appelé la foule à crier "Mort à l’Amérique, mort à Israël !", les deux ennemis de l’Iran. Le discours de l’ayatollah Khatami est plus pessimiste que celui du président iranien Hassan Rohani qui laissait encore une chance aux négociations avec les Européens pour sauver l’accord.
À Téhéran, vendredi matin, les propos tenus étaient plus radicaux. Les actes aussi. À la sortie de l’université, un petit groupe de conservateurs s’est rassemblé et a brandi deux drapeaux américains avant de les brûler devant les caméras des journalistes iraniens. Là encore, les mêmes slogans : "Mort à l’Amérique." Des milliers de manifestants, hommes et femmes, ont ensuite participé à une marche anti-américaine, brandissant des caricatures de Donald Trump. Il s’agit là d’une démonstration de la frange la plus conservatrice et radicale, qui ne reflète pas l’opinion publique iranienne.
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