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People, manifs anti-Trump et un peu de politique : ce qu'il faut attendre de la convention républicaine

C'est à l'issue du grand barnum du parti que Donald Trump doit être investi candidat à la Maison-Blanche. De lundi à jeudi, les caméras seront braquées sur Cleveland, qui accueille l'événement. Francetv info est sur place.

Article rédigé par Mathieu Dehlinger - Envoyé spécial à Cleveland (Etats-Unis),
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Une vendeuse propose une poupée à l’effigie de Donald Trump, le 17 juillet 2016 à Cleveland (Etats-Unis), à la veille de l’ouverture de la convention républicaine. (JEFF J MITCHELL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Le sacre de Donald Trump est proche. Le milliardaire américain doit être officiellement investi candidat républicain à la Maison-Blanche, à l'occasion de la convention du parti, qui se tient du lundi 18 au jeudi 21 juillet à Cleveland (Ohio, Etats-Unis). A quelques heures du début de l'événement, les soutiens du businessman et ses milliardaires commencent à affluer dans la ville. Francetv info vous explique ce qu'il faut attendre de ce grand barnum.

Du spectacle, sur scène et dans la rue

Depuis dimanche, le centre-ville bouillonne. Les délégués du Parti républicain affluent petit à petit, attendus de pied ferme par de multiples vendeurs à la sauvette, pas toujours regardant sur le bon goût. Parmi les multiples objets à vendre, des tee-shirts à l'effigie de Donald Trump, des badges contre Hillary Clinton ou le groupe Etat islamique et même des kippas au nom du candidat... Et le show se poursuit aussi dans le ciel de la ville, où des militants aux commandes de petits avions font défiler des banderoles pour appeler à mettre Hillary Clinton "en prison" ou pour lutter contre l'avortement en demandant de "sauver les enfants à naître"

Avec Donald Trump en tête d'affiche, la convention républicaine promet d'offrir du beau spectacle. CNN ne s'y est pas trompée : pour promouvoir les quatre journées de l'événement, la chaîne d'information américaine diffuse un clip digne d'une bande-annonce de blockbuster. Elle a même installé son propre restaurant, le CNN Grill, au cœur du dispositif pour recevoir "législateurs, célébrités, journalistes et politiques". Les autres médias ne sont pas en reste : d'autres médias, comme NBC, ont installé leur plateau à proximité immédiate de la Quicken Loans Arena, "l'arène" de la convention.

Sur scène, l'iconoclaste Donald Trump a choisi de bousculer les habitudes. Le défilé des politiques à la tribune sera limité. Parmi les invités d'ores et déjà annoncé, le milliardaire a choisi de s'entourer des membres de sa famille — sa femme et ses enfants — mais aussi de multiples célébrités. Les acteurs Antonio Sabato Jr. et Scott Baio, le patron de l'Ultimate Fighting Championship [une organisation d'arts martiaux], Dana White, ou la golfeuse Natalie Gulbis sont appelés à prononcer un discours.

Des manifestations, potentiellement violentes

A défaut de voir Donald Trump en chair et en os, les délégués républicains ont pu rencontrer son double dans les rues de Cleveland, dimanche après-midi. Grimé avec un masque à l’effigie du milliardaire, un homme s’est amusé à moquer ses mimiques devant les caméras des journalistes. Son message est simple : "Nous avons besoin d'un rassembleur. Donald Trump divise."

Il ne devrait pas être le seul à porter ce message durant les quatre jours à venir. De multiples manifestations sont prévues, mais le parcours imposé par les autorités est censé les tenir éloigner des lieux de la convention. Pour éviter des affrontements entre pro et anti-Trump, le centre-ville est d'ores et déjà barricadé, avec un large déploiement policier et de multiples routes fermées. Impossible d'accéder à la Quicken Loans Arena sans accréditation. Cela ne devrait pas empêcher des débordements. Pendant les quatre jours de la convention, le tribunal de Cleveland sera même ouvert de 5 heures à 1 heure du matin, pour traiter les multiples arrestations attendues par les autorités.

Et (tout de même), un peu de politique

Si l'issue de la convention fait peu de doute, elle reste néanmoins cruciale pour Donald Trump : après des mois de campagne, le milliardaire doit désormais rassembler derrière son nom. Et ce n'est pas gagné : il reste très contesté au sein du parti, à tel point que des adversaires essayent jusqu'à la dernière minute de perturber son investiture. Au-delà de cette tentative, un peu vaine, de renverser le cours des choses, plusieurs cadors du parti seront absents à Cleveland. Aucun soutien n'est à attendre des deux anciens présidents républicains encore en vie, George H. W. Bush et George W. Bush.

Pour tenter de renverser la vapeur, Donald Trump a choisi un homme apprécié de l'establishment républicain pour candidat à la vice-présidence : Mike Pence, gouverneur de l'Indiana. Son opposé : discipliné, discret, courtois. "L'une des raisons pour lesquelles je l'ai choisi est l'unité du parti", a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse. Le grand oral de Mike Pence à la tribune de la convention est programmé pour mercredi.

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