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Pour le nouveau chef de la diplomatie américaine, le plus difficile est à venir

Rex Tillerson, l'ex-PDG d'ExxonMobil, a pris mercredi la tête de la diplomatie américaine. Il devra faire face aux réticences des frondeurs dans son département d'Etat et à l'incompréhension de nombreuses chancelleries.

Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ex-PDG d'ExxonMobil est donc prévenu : au département d'Etat, les ennuis peuvent venir de tous les côtés, y compris depuis l'entourage du président. (NICHOLAS KAMM / AFP)

Avec le chaos diplomatique provoqué par le décret interdisant d’accès aux Etats-Unis les citoyens de sept pays à majorité musulmane, il devenait urgent d’avoir quelqu’un à la tête de la diplomatie américaine. Depuis sa confirmation mercredi 1er février par le Sénat, Rex Tillerson est donc officiellement secrétaire d’Etat, succédant à John Kerry.

Tillerson a pris ses distances avec les positions les plus radicales de Trump

C’était une candidature à haut risque compte tenu des liens de l’ancien patron d’Exxon avec la Russie et des possibles conflits d’interêt mais Rex Tillerson a rassuré les élus républicains durant les auditions en affichant son attachement à l’OTAN et en prenant ses distances avec les positions les plus radicales de Donald Trump.

Malgré sa proximité avec Vladimir Poutine, Rex Tillerson a franchi l'obstacle du Sénat plus facilement que beaucoup de candidats ministres, après avoir rassuré quelques élus républicains influents pour obtenir finalement 56 voix. Dont quelques démocrates.

Le plus dur est à venir, au département d'Etat comme à la Maison Blanche

Le plus difficile commence pour ce patron sans aucune expérience politique et qui ne pourra pas s'appuyer sur un département d'Etat en ordre de marche : des diplomates chevronnés ont été priés de démissionner dès l'investiture de Donald Trump, tandis que des centaines de fonctionnaires manifestent leur opposition au décret qui fait scandale.

Rex Tillerson devra donc écouter les rebelles, faire face à l'incompréhension de nombreuses chancelleries et gérer la première crise avec l'Iran, mise en garde depuis la Maison Blanche par le très belliqueux conseiller à la sécurité de Donald Trump après un tir de missile mené par Téhéran. L'ex-PDG d'ExxonMobil est donc prévenu : au département d'Etat, les ennuis peuvent venir de tous les côtés, y compris depuis l'entourage du président.

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