Présidentielle américaine 2024 : cinq choses à retenir du discours de Donald Trump lors de la convention républicaine
Accueilli sur la chanson God Bless America interprétée en direct par le chanteur de country Lee Greenwood, Donald Trump est revenu sur scène, jeudi 18 juillet, pour la première fois depuis qu'un homme a tenté de l'assassiner lors d'un rassemblement de campagne organisé à Butler en Pennsylvanie, le 13 juillet. En clôture de la convention républicaine de Milwaukee, l'ex-magnat des affaires a officiellement accepté d'être le candidat du Parti républicain pour l'élection présidentielle prévue le 5 novembre.
Dans un discours de 92 minutes marqué par des propos au ton parfois rassembleur, l'ancien président a critiqué son rival démocrate, Joe Biden. Il a aussi déroulé son programme pour un éventuel second mandat et raconté comment il a vécu la récente tentative d'assassinat dont il a été victime. Un peu plus tôt, le catcheur Hulk Hogan était monté sur scène pour délivrer une ode à la gloire de Donald Trump. Il a conclu son intervention en déchirant un maillot pour laisser apparaître un T-shirt siglé "Trump-Vance 2024". Franceinfo revient sur cinq éléments à retenir de cette soirée.
1 Il a officiellement accepté d'être le candidat du Parti républicain
Deux minutes après le début de son discours devant une foule de partisans, Donald Trump a formellement accepté pour la troisième fois de sa carrière (après 2016 et 2020) l'investiture de son parti en vue de l'élection présidentielle.
Dans un discours aux accents éloignés de ses habituelles diatribes, le milliardaire a déclaré vouloir devenir "le président de toute l'Amérique, pas de la moitié de l'Amérique". "Dans quatre mois, nous aurons remporté une victoire incroyable et nous entamerons les quatre plus belles années de l'histoire de notre pays, a-t-il promis. Ensemble, nous ouvrirons une nouvelle ère de sécurité, de prospérité et de liberté pour les citoyens de toutes races, religions et cultures."
2 Il a raconté sa tentative d'assassinat
Pour la première fois depuis l'interruption de son meeting à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet, Donald Trump a tenu à raconter la tentative d'assassinat dont il a été victime. "Comme vous le savez déjà, la balle de l'assassin a été à deux doigts de m'ôter la vie. Beaucoup de gens m'ont demandé ce qui s'était passé, et c'est pourquoi je vais vous le dire", a-t-il dit en préambule d'une longue tirade sur le déroulé des événements.
Après une dizaine de minutes sur scène, il raconte avoir entendu un bourdonnement près de son oreille. "J'ai senti quelque chose me frapper très, très fort à l'oreille droite. Je me suis dit : 'Wow, qu'est-ce que c'était ? Cela ne peut être qu'une balle'". Accroupi derrière le pupitre, l'ancien président est évacué par les hommes et femmes du Secret Service.
"Lorsque je me suis levé (…), les spectateurs étaient désorientés parce qu'ils pensaient que j'étais mort", raconte-t-il. Il explique avoir alors voulu rassurer l'audience. "J'ai levé mon bras droit (…) et j'ai commencé à crier 'fight, fight, fight !' ["battez-vous !"]". Cette scène saisissante, capturée par le photographe de l'agence Associated Press Evan Vucci, est devenue le cliché emblématique de cet événement. Il a été rapidement transformé en un atout politique pour Donald Trump, qui a diffusé l'image sur des écrans géants lors de son allocution.
3 Il a dénoncé les "dégâts" faits sous le mandat de Joe Biden
Après avoir évité de mentionner le nom de Joe Biden pendant une bonne partie de son discours, Donald Trump a finalement accusé le président démocrate d'être comptable d'un bilan calamiteux. "Prenez le bilan cumulé des dix pires présidents de l'histoire des Etats-Unis, ils n'auront pas fait autant de dégâts que Joe Biden !", a ainsi lancé Donald Trump.
"Sous le gouvernement actuel, nous sommes une nation en déclin", a martelé l'ex-président républicain, dénonçant notamment la politique migratoire du président démocrate. "La plus grande invasion de l'histoire se déroule ici même, dans notre pays. Ils arrivent de tous les coins du monde, pas seulement d'Amérique du Sud, mais aussi d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient. Ils viennent de partout".
4 Il a promis de "forer à tout-va" et de relancer la croissance
En cas de retour au pouvoir, celui qui est d'après le site FivyThirtyEight le favori des sondages souhaite prendre des mesures radicales pour mettre fin "à la crise de l'immigration clandestine en fermant notre frontière et en achevant le mur" qui borde le Mexique. Auteur de propos climatosceptiques lors de son mandat, Donald Trump a affirmé vouloir réorienter des fonds alloués aux ambitieuses mesures environnementales décidées par Joe Biden, qu'il a qualifié d'"arnaque verte".
Il envisage aussi de "forer à tout-va" à la recherche d'hydrocarbures au premier jour de son mandat et promet la croissance économique : "avec mon plan, la classe moyenne prospérera comme jamais auparavant et nous y parviendrons très rapidement".
5 Il a assuré pouvoir mettre fin à la guerre à Gaza d'un "coup de téléphone"
Il s'est par ailleurs dépeint comme un responsable politique à la stature internationale, capable de résoudre les guerres en cours dans le monde. "Sous notre direction, les Etats-Unis seront à nouveau respectés", a affirmé le magnat républicain. Une fois à Washington, Donald Trump promet de mettre fin à la guerre en Ukraine et celle opposant le Hamas et Israël avec un simple "coup de téléphone". "Nos adversaires ont hérité d'un monde en paix et l'ont transformé en une planète en guerre", a-t-il déclaré.
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