Présidentielle américaine : que va-t-il se passer durant la convention républicaine, qui commence ce lundi à Milwaukee ?

Donald Trump devrait dévoiler dès lundi soir le nom de la personnalité politique qu'il a choisie pour la vice-présidence en cas de victoire le 5 novembre.
Article rédigé par franceinfo
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Des produits dérivés à l'effigie de Donald Trump, à Milwaukee (Wisconsin), où se tient la convention républicaine, le 15 juillet 2024. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des dizaines de milliers de partisans de Donald Trump se sont donné rendez-vous, lundi 15 juillet, à Milwaukee, la capitale du Wisconsin, dans le Midwest. Deux jours après avoir échappé à une tentative d'assassinat en plein meeting, le candidat en passe d'être investi par le Parti républicain face au président sortant, Joe Biden, s'impose comme la star de la convention organisée par le "Grand Old Party", jusqu'au 18 juillet. Grand-messe institutionnelle, ce rendez-vous incontournable de la vie politique américaine, doit permettre à la campagne présidentielle outre-Atlantique d'entrer dans une nouvelle phase. Voici ce qu'il faut savoir de ces quatre jours importants dans la course à la Maison Blanche. 

Un déploiement inédit des forces de sécurité

Avec plus de 50 000 participants attendus, la convention républicaine fait l'objet d'une sécurité renforcée. A Milwaukee, des périmètres entiers du centre-ville sont clôturés par de grandes grilles métalliques et quadrillés par des agents des services secrets américains. Cette police d'élite chargée de la protection des hautes personnalités a assuré être "totalement prête" à garantir la sécurité des visiteurs, des personnalités, des bénévoles ou encore des habitants de la ville qui reçoit cette convention sous haute tension.

Toutefois, après la tentative d'assassinat qui a visé Donald Trump samedi, le Secret Service fait l'objet de vives critiques"J'ai confiance dans le plan de sécurité que notre coordinateur et nos partenaires ont mis en place et que nous avons revu et renforcé" après l'attaque de samedi, a assuré lundi dans un communiqué sa directrice Kimberly Cheatle.

Le centre-ville de Milwaukee, dans le Wisconsin (Etats-Unis), est barricadé à l'occasion de la convention du Parti républicain, le 15 juillet 2024. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

Quant à Donald Trump lui-même, "en plus d'un renforcement en juin des membres du personnel chargés de sa sécurité (...), nous avons également procédé à de nouveaux changements depuis samedi afin d'assurer sa protection continue pendant la convention et le reste de la campagne", a ajouté la patronne du Secret Service.

Pour assurer la sécurité des élus républicains du Congrès, nombreux à faire le déplacement, la police du Capitole des Etats-Unis s'est aussi déployée à Milwaukee, rapporte sur X Craig Caplan, un producteur du réseau de chaînes CSPAN, qui retransmettent les travaux parlementaires à Washington. "Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons donner de détails sur l'ampleur du dispositif", a confié une source au sein de ce service. 

Les personnes qui se succéderont à la tribune ont reçu pour consigne de ne rien changer à leurs discours, rapporte la chaîne NBC. Le directeur de la Coalition juive républicaine, Matt Brooks, qui doit prendre la parole, explique à la chaîne que le parti souhaite ainsi éviter de voir "100 personnes parler de la même chose", à savoir la tentative d'assassinat contre Donald Trump. Les thèmes majeurs de ce rendez-vous incontournable devraient donc être, comme prévu, le pouvoir d'achat, l'immigration, la criminalité et la sécurité. 

La fin du suspense pour la vice-présidence 

Le premier temps fort de la convention républicaine à Milwaukee pourrait survenir dès lundi : l'annonce de la personne choisie par Donald Trump pour la vice-présidence des Etats-Unis, en cas de victoire le 5 novembre. Trois favoris se dégagent : l'auteur à succès devenu élu du Congrès, J.D. Vance, le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, et l'influent sénateur de Floride, Marco Rubio.

Les observateurs n'excluent pas l'annonce d'une tout autre personnalité. Le milliardaire s'est en tout cas borné à dire qu'il choisirait "un super vice-président"La personnalité retenue doit prononcer un discours mercredi soir.

En 2016, Donald Trump avait choisi comme colistier Mike Pence. Ce chrétien évangélique, farouche opposant à l'avortement, devait alors aider Donald Trump à conquérir la droite religieuse. L'ancien gouverneur de l'Indiana avait à nouveau partagé le "ticket" républicain pour l'élection de 2020, remportée par le démocrate Joe Biden. Après des années de loyauté indéfectible, Mike Pence a retiré son soutien à Donald Trump après l'assaut contre le Capitole, le 6 janvier 2021.

L'inévitable sacre de Donald Trump 

Le point culminant de cette convention républicaine réside dans l'événement le moins incertain de cette séquence politique : la désignation officielle de Donald Trump comme candidat du Parti républicain. Elle est attendue jeudi, lors d'une soirée spectaculaire ponctuée par le lâcher de 100 000 ballons rouges, blancs et bleus. 

L'ancien président ne fait face à aucun rival. Les personnalités autrefois pressenties pour briguer l'investiture (comme l'ancienne gouverneure de Caroline du Sud et ex-ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Nikki Haley, ou le gouverneur de Floride, Ron DeSantis) ont dû rapidement s'incliner face à la popularité de l'homme à la casquette rouge.

Le mot d'ordre de la convention, "rendre à nouveau à l'Amérique sa grandeur", est un clin d'œil au slogan qui a conduit Donald Trump à la victoire en 2016. Dans le Baird Center, l'immense complexe sportif ultramoderne choisi pour accueillir la convention, les murs ont été tapissés de grandes photographies à la gloire du 45e président des Etats-Unis, tandis qu'un buste en son honneur trône dans le hall d'entrée. 

Parmi les intervenants de cette convention républicaine aux allures de sacre, on compte d'ailleurs plusieurs membres de la famille du milliardaire. Deux de ses fils, Donald Trump Jr et Eric Trump, et leurs compagnes respectives, Kimberly Guilfoyle et Lara Trump, prendront ainsi la parole. 

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