Présidentielle américaine 2024 : Kamala Harris attaque Donald Trump sur l'immigration, l'ex-président promet de la "démasquer" lors du prochain débat télévisé

Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan... La tournée d'Etats clés entamée cette semaine par Kamala Harris avec son nouveau colistier Tim Walz draine partout les foules, à moins de trois mois de l'élection.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris s'exprime lors d'un meeting de campagne, en Arizona (Etats-Unis), le 9 août 2024. (ROBYN BECK / AFP)

Kamala Harris, forte de l'enthousiasme suscité par ses récents meetings, poursuit sa campagne samedi 10 août au Nevada (Etats-Unis), après avoir attaqué Donald Trump sur son terrain favori, l'immigration, tandis que l'ex-président promet de la "démasquer" lors du prochain débat télévisé. "Donald Trump ne veut pas résoudre ce problème, soyons clairs" a lancé la démocrate devant 15 000 personnes vendredi à Glendale en Arizona, Etat clé frontalier du Mexique, où Joe Biden avait devancé Donald Trump de seulement 10 500 voix en 2020.

Sous l'administration Biden, les Etats-Unis ont vu arriver des nombres massifs de migrants, avant des restrictions drastiques imposées en juin. La vice-présidente est âprement attaquée sur ce bilan par Donald Trump. Mais Kamala Harris a dénoncé le double jeu du milliardaire, en rappelant qu'il a ordonné aux parlementaires républicains de ne pas voter un projet de loi sur le sujet au printemps. "Il parle beaucoup de sécurité à la frontière, mais il ne passe pas à l'acte", a-t-elle taclé. "Nous savons que notre système d'immigration est défaillant et nous savons ce qu'il faut faire pour le réparer : une réforme complète", a-t-elle ajouté. "Cela inclut une sécurité forte à la frontière et une voie méritée vers la citoyenneté."

Les démocrates regagnent l'espoir de remporter l'Arizona et le Nevada

Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan : la tournée d'Etats clés entamée cette semaine par Kamala Harris avec son nouveau colistier Tim Walz draine partout les foules, à moins de trois mois de l'élection. Depuis le retrait choc de Joe Biden, les démocrates ont regagné l'espoir de pouvoir remporter l'Arizona et le Nevada, où Kamala Harris se rend samedi. Ces deux Etats de la "Sun belt" ont été reclassés cette semaine de "penchant côté républicain" à "incertain" par le site indépendant Cook Political Report.

Lors de son seul meeting de la semaine dans le Montana (nord-ouest), Donald Trump a minimisé cette dynamique. "Je préfère être contre elle. Je pense qu'elle est plus facile à battre, vraiment", a-t-il assuré. "Quatre années supplémentaires de la folle Kamala Harris signifient probablement 50 millions d'étrangers illégaux qui se déverseront dans notre pays au cours des quatre prochaines années", a-t-il accusé, en promettant une nouvelle fois des déportations massives d'immigrés clandestins. 

Un seul meeting cette semaine pour Donald Trump

Donald Trump n'a pas encore annoncé de meeting pour la semaine prochaine et ce rassemblement était le seul qu'il organisait cette semaine, dans un Etat déjà largement acquis à sa cause. Le tribun, qui refuse de changer de stratégie, a justifié sa venue dans le Montana pour "prendre le contrôle du Sénat" en novembre, où les démocrates n'ont actuellement qu'un siège d'avance, pour mieux pouvoir gouverner. Au moins un débat télévisé est prévu entre les deux candidats, le 10 septembre sur ABC. Vendredi soir, Donald Trump s'est dit persuadé qu'il reprendrait l'ascendant à cette occasion. "Joe Biden a été démasqué lors du débat. De même, Kamala sera démasquée lors du débat", a-t-il lancé.

Depuis qu'il s'est retiré de la course, miné par les inquiétudes sur sa santé, le président démocrate de 81 ans se fait discret. Il doit toutefois s'afficher avec Kamala Harris jeudi prochain, pour leur premier déplacement commun de campagne depuis l'annonce de son retrait, dans l'Etat du Maryland, près de Washington. Le duo parlera "des progrès" faits "pour réduire les coûts pour le peuple américain", selon la Maison blanche, alors que l'inflation reste un point faible pour la vice-présidente.

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