Présidentielle américaine : comment Donald Trump tente de normaliser ses relations avec les républicains
Le candidat à l'investiture républicaine s'est lancé dans une offensive de charme pour tenter d'obtenir le soutien des ténors du parti.
Opération séduction. En dix mois, Donald Trump a vaincu par K.-O. les onze autres prétendants à l'investiture républicaine. Malgré ses déclarations tonitruantes contre l'establishment, le milliardaire, seul en lice dans son camp, a désormais besoin de l'appareil républicain et de ses élus pour la campagne présidentielle américaine.
C'est dans cette optique qu'il s'est rendu, jeudi 12 mai, à Washington, à la rencontre des élus républicains et surtout de l'influent président de la Chambre des représentants, Paul Ryan. Comment le magnat de l'immobilier compte-t-il convaincre les réticents ?
En se montrant aimable avec les élus
Toutes griffes rentrées, Donald Trump a sorti le grand jeu pour sa visite au Congrès. Oubliant jurons et insultes qui émaillent ses harangues aux militants, il a patiemment écouté les membres républicains de la Chambre des représentants, leurs critiques sur le ton de sa campagne, et leur conseil de ménager l'électorat hispanique.
Mêmes précautions avec les sénateurs républicains, dont certains l'ont chaleureusement encouragé, à l'instar de Mitch McConnell. Le chef de la majorité au Sénat lui a lancé : "Tout le monde ici souhaite vous voir gagner". Même l'un des plus farouches opposants à Trump, l'ex-candidat et sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham, s'est radouci. Il avait pourtant estimé que devoir décider entre Trump et son rival Ted Cruz revenait à choisir entre "être abattu et empoisonné".
Résumé de l'ambiance par le sénateur de l'Utah Orrin Hatch : "La discussion a été très sérieuse, raisonnable, chaleureuse (...). Je pense que vous allez vous rendre compte qu'il va s'améliorer de manière constante avec le temps." Autant dire que les hostilités semblent se calmer, à l'approche du combat commun.
En tentant d'obtenir le soutien du président de la Chambre des représentants
Mais c'est surtout l'entretien entre Donald Trump et le très influent Paul Ryan, président de la Chambre des représentants, chef de file des conservateurs et possible candidat à la Maison Blanche en 2020, qui était attendu par la presse.
A l'issue de cette rencontre, qui a duré une heure au siège du Comité national républicain, voisin du Capitole, Paul Ryan, qui avait refusé jusque-là de soutenir Donald Trump, a chanté ses louanges, parlant d'une "très belle personnalité, chaude et authentique", selon Le Figaro. Dans un communiqué commun, les deux hommes ont qualifié leur face-à-face de "positif", avec "de nombreux points de convergence".
Visiblement satisfait de sa journée, le magnat de l'immobilier l'a ponctuée, dans la soirée, d'un tweet réjoui – "Ça avance vraiment bien !" –, avant de reprendre un avion pour New York.
Great day in D.C. with @SpeakerRyan and Republican leadership. Things working out really well! #Trump2016 pic.twitter.com/hfHY9MdAc7
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 12 mai 2016
L'annonce d'un soutien officiel du président de la Chambre des représentants permettrait à Trump de dissiper les dernières hésitations et de mettre sur pied une infrastructure de campagne. Et, surtout, de lever des fonds afin de rivaliser avec l'appareil démocrate, qui devrait investir Hillary Clinton.
En s'appuyant sur les sondages le donnant vainqueur
Dernier argument de poids pour convaincre les réticents : malgré ses difficultés à s'attirer le soutien des dirigeants du parti, Donald Trump voit sa candidature progresser dans les enquêtes d'opinion.
Un sondage Reuters/Ipsos publié mercredi 11 mai le donne en effet au coude-à-coude avec Hillary Clinton, avec 40% des suffrages, contre 41% pour la favorite du camp démocrate, jusque-là donnée largement gagnante. Le match pourrait se révéler plus serré qu'annoncé, analyse la correspondante de France 2 à Washington.
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