S'il revient à la Maison Blanche, Donald Trump veut "virer" le procureur spécial chargé d'enquêter sur lui
En cas d'élection, il ne perdra pas de temps. Donald Trump a déclaré vouloir, s'il est élu, "virer" dès le premier jour le procureur spécial chargé d'enquêter sur ses tentatives d'inverser illégalement les résultats de l'élection de 2020. L'ex-président, candidat républicain à l'élection du 5 novembre, l'a déclaré lors d'une interview dans un podcast conservateur, diffusée jeudi 24 octobre.
A la question de savoir si, en cas de victoire, il se gracierait ou ferait limoger le procureur spécial Jack Smith, Donald Trump a répondu : "Je le virerais en deux secondes." Il a qualifié le magistrat, une des cibles privilégiées de ses attaques depuis plus d'un an, d'"homme très malhonnête".
Les avocats de Donald Trump ont par ailleurs réclamé jeudi, dans des arguments écrits à la juge Tanya Chutkan, l'annulation de la procédure, au motif que la nomination du procureur spécial serait inconstitutionnelle.
Ils invoquent notamment une décision d'une juge fédérale en Floride dans un autre dossier instruit par Jack Smith contre l'ex-président, pour rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche. La juge Aileen Cannon a annulé la procédure, le 15 juillet, au motif que sa nomination comme procureur spécial dans cette affaire et le financement de ses travaux violaient les sections de la Constitution portant sur les nominations et les dépenses. Cette décision fait actuellement l'objet d'un appel.
"Une série de plans de plus en plus désespérés"
Dans le dossier de l'élection de 2020, Jack Smith a publié le 27 août un acte d'accusation révisé à la suite de la décision de la Cour suprême, le 1er juillet, reconnaissant au président des Etats-Unis une large présomption d'immunité pénale.
Un mois plus tard, il a développé dans un volumineux document écrit, largement caviardé pour préserver l'anonymat des témoins, ses arguments pour démontrer le caractère privé des actes pour lesquels Donald Trump est poursuivi. Selon lui, ces actes accomplis en tant que candidat à sa réélection en 2020 ne sont pas couverts par l'immunité pénale du président pour ses "actes officiels".
A la suite de sa défaite face au candidat démocrate Joe Biden, Donald Trump "s'est lancé dans une série de plans de plus en plus désespérés pour inverser les résultats légitimes dans sept Etats qu'il avait perdus" de peu, "avec l'aide de complices privés", a écrit Jack Smith. "Le cœur de la machination était de nature privée. Il a largement utilisé des acteurs privés et les structures de sa campagne pour tenter d'inverser les résultats de l'élection et a agi à titre privé en tant que candidat", concluait-il.
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