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Protectionnisme : la réunion du G20, deuxième mi-temps du face-à-face entre les États-Unis et l'Allemagne

Inhabituel, le communiqué final de la réunion des ministres des Finances des pays du G20, qui s'est terminée samedi à Baden-Baden (Allemagne), ne fait aucune référence à la promotion du libre-échange.

Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Wolfgang Schaüble (à gauche) et Steven Mnuchin (à droite) à Berlin, en Allemagne, le 16 mars 2017 (JOHN MACDOUGALL / AFP)

S'il y a une leçon à retenir de la réunion des ministres des Finances des pays du G20 qui s'est terminée samedi 18 mars à Baden-Baden, en Allemagne, c'est qu'en matière de relations internationales, le poids des États-Unis s'avère toujours aussi important... même quand les positions de l'administration américaine changent radicalement. Faute de consensus, et contrairement à toutes les réunions du G20 organisées ces dix dernières années, le communiqué final ne fait aucune référence à la lutte contre le protectionnisme et à la promotion du libre-échange.

Washington défend l'ouvrier victime de la mondialisation, Berlin défend le libéralisme

"Cela ne pouvait pas être mieux pour nous", s'est félicité le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, à l'issue de la réunion. Dans le communiqué final, aucune mention n'est faite non plus de la lutte contre le réchauffement climatique. Surtout, le document souligne la nécessité d'échanges commerciaux équitables, ce que martelait encore Donald Trump vendredi lors de sa rencontre glaciale avec la chancelière Angela Merkel à la Maison-Blanche. 

La réunion des ministres des Finances des pays du G20 a pris des allures de deuxième mi-temps d'un face-à-face entre les États-Unis et l'Allemagne, Washington se posant en défenseur de l'ouvrier américain victime de la mondialisation, et Berlin, en gardien des valeurs du libéralisme et d'un monde ouvert. Pas question d'un bras de fer pour ce premier rendez-vous. Peut-être parce que les partenaires des États-Unis savent que Steven Mnuchin est considéré comme un modéré dans l'administration Trump. D'autres comme Steve Bannon, conseiller du président américain, n'hésitent pas à brandir la menace de guerre commerciale et de surtaxe aux frontières. La question sera peut-être au menu du prochain G20.

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