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Royaume-Uni : le projet de visite d'Etat de Trump se prend les pieds dans le tapis rouge

Alors que Londres maintient son désir de visite d'Etat de Donald Trump cette année, plusieurs milliers d'opposants ont manifesté lundi près du Parlement, au moment où les députés débattaient du sujet.

Article rédigé par Antoine Giniaux, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Pour la troisième fois, des manifestants se sont rassemblés à Londres lundi 20 février, contre le projet de visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni (CITIZENSIDE/SEE LI / CITIZENSIDE)

Plusieurs milliers de personnes se sont réunies près du Parlement britannique à Londres lundi 20 février, opposées à la volonté du gouvernement d'une visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. Une pétition, ayant recueilli près d'1,9 million de signatures, demande à ce que la visite soit qualifiée de voyage officiel, pour éviter à la reine Elisabeth l'obligation d'un dîner. Le sujet divise jusque dans les rangs du Parlement où les débats de lundi ont été houleux. 

L'inquiétude provoquée par "cet homme-là"

Les travaillistes mettent en avant les mots de Donald Trump, ses propos contre les homosexuels, les femmes, les musulmans. Il n'est pas question de mettre la reine face au président des Etats-Unis, résume le député David Lammy, qui vise "cet homme-là", sans jamais prononcer le nom de Donald Trump. "Il y a beaucoup d’Afro-Américains qui sont chez eux et qui ont peur, qui sont inquiets d’avoir un président soutenu par le Ku Klux Klan. Un homme qui pense que c’est convenable d’être aussi misogyne", déclare David Lammy.

La Grande-Bretagne devrait abandonner tous ses principes et offrir à cet homme-là une visite d’Etat ? Pourquoi ? Parce que ce pays est si désespéré qu’il veut un accord commercial à tout prix ?

David Lammy, député travailliste

Nécessité fait loi, côté conservateur

En réponse à cette déclaration, Alan Duncan, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères évoque une nécessité critique de maintenir des relations avec les pays alliés face aux dangers du monde. De son côté, Nigel Evans, député conservateur, accuse les travaillistes de ne pas vouloir voir la réalité en face, soulignant que "61 millions de personnes ont voté pour Donald Trump". –

Quand on élève la voix dans ce pays pour dire que Trump est raciste – et je n’ai vu aucune preuve de cela –, c'est le peuple américain qu’on attaque.

Nigel Evans, député conservateur

Si le Royaume-Uni déroule le tapis rouge à Donald Trump, il sera le troisième président à être reçu en visite d’Etat depuis les années 50, après Georges Bush et Barack Obama.

Royaume-Uni : le projet de visite d'Etat de Trump toujours contesté - un reportage à Londres d'Antoine Giniaux

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