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"Tax March" à Los Angeles : Donald Trump "se prend pour un dictateur mais c'est notre employé !"

À Los Angeles, comme dans plusieurs villes américaines, des milliers de manifestants ont défilé ce samedi. Des "Tax March" pour appeler le président Donald Trump à publier ses déclarations de revenus et d'impôts, une tradition dans le pays.

Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La "Marche de l'impôt" contre Donald Trump, à Los Angeles samedi 15 avril 2017. (MARK RALSTON / AFP)

Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 15 avril, dans plusieurs villes des États-Unis pour appeler Donald Trump à publier ses déclarations de revenus et d'impôts. Jusqu'à présent, contrairement à tous ses prédécesseurs depuis Richard Nixon (élu en 1968 et 1972), l'actuel président américain refuse de s'y soumettre. La loi n'oblige que la publication d'une déclaration financière qui donne une approximation du patrimoine, des dettes et des revenus.

"Qu'est-ce qu'il cache ?"

A Los Angeles, la "Tax March" n'a pas eu l'ampleur de la marche des femmes en janvier dernier, mais elle a rassemblé plusieurs milliers de personnes. La foule scande "montre-nous tes impôts !" et, en tête de cortège, on a entendu des gloussements et aperçu un poulet gonflable géant pour dénoncer, selon les manifestants, la lâcheté du président. "Qu'est-ce qu'il cache? Qu'est-ce qu'il y a dans ces déclarations qu'il ne veut pas montrer aux gens ?, s'interroge Bill, un retraité qui dit manifester pour la première fois. Ça doit être toutes ses affaires à l'étranger, l'argent qu'il doit. Ça peut être le fait qu'il se vante d'être richissime alors que ce n'est pas vrai. Il n'y pas d'autres raisons de ne pas publier ses déclarations."

Manifestation à Los Angeles aux Etats-Unis,  samedi 15 avril 2017, pour appeler Donald Trump à publier ses revenus et ses impôts. (LOÏC PIALAT / RADIO FRANCE)

Le 15 avril n'a pas été choisi au hasard : historiquement, c'est la date limite pour l'envoi des déclarations d'impôts aux États-Unis. "Il doit estimer que c'est son droit, qu'il n'a pas à le faire", déplore Debra Mendez, l'une des organisatrices de la manifestation de Los Angeles. Elle espère mettre la pression sur le milliardaire : "Il se prend pour un dictateur mais c'est notre employé ! C'est un employé du gouvernement maintenant et c'est à nous qu'il rend des comptes."

D'autres rassemblements se sont tenus à Washington, New York, Philadelphie, Boston, Seattle ou encore San Francisco, comme pour faire mentir Trump et son équipe qui assurent que le sujet n'intéresse pas les Américains. D'après les sondages, les trois-quarts des électeurs veulent en savoir plus sur les revenus de l'homme d'affaires devenu président.

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