Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo De l'élection de Trump au pacte de Marrakech, la stratégie d'influence de Steve Bannon

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
De l'élection de Trump au pacte de Marrakech, la stratégie d'influence de Steve Bannon
De l'élection de Trump au pacte de Marrakech, la stratégie d'influence de Steve Bannon De l'élection de Trump au pacte de Marrakech, la stratégie d'influence de Steve Bannon (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Il passe pour celui qui a fait élire Donald Trump et s'intéresse désormais aux élections européennes. Sur son site web Breitbart News, Steve Bannon a été le premier à affirmer que le pacte de Marrakech allait ouvrir l'Europe à une "marée de migrants".  Extrait d'une enquête d'"Envoyé spécial" sur un "stratège de l'ombre".

En pleine crise des "gilets jaunes", l'extrême droite a bombardé les réseaux sociaux avec des propos outranciers contre le "pacte diabolique" de Marrakech, comme l'appelle Marine Le Pen. Au fil des semaines, la "fake news" a fini par se dégonfler. Non, le traité n'ouvre pas les frontières de l'Europe à 480 millions de migrants... il se contente de recommander de traiter les migrants avec humanité.

Reste qu'une rumeur incendiaire est souvent efficace pour influencer le vote d'une population fragile. Celui qui a allumé la mèche, un an auparavant, c'est Steve Bannon, l'ancien conseiller de Donald Trump, qui s'intéresse désormais aux élections européennes. "C'est l'une de mes plus grandes fiertés : le rejet par les Etats-Unis, et nous étions les premiers, du pacte global sur les migrations de Marrakech", déclarait-il ainsi le 8 décembre 2018, lors d'une conférence présidée par Marine Le Pen dont il était l'invité d'honneur.

Derrière le scandale Cambridge Analytica

Influencer des électeurs, Steve Bannon l'a déjà fait. Il passe pour celui qui a fait élire Trump, dont il dirigeait la campagne électorale. Son arme secrète : Cambridge Analytica, une firme qu'il a cofondée et qui se vantait de convaincre les électeurs en les ciblant un par un. Elle a utilisé les données personnelles récupérées sur Facebook de dizaines de millions d'utilisateurs américains : adresses mail, origines ethniques, préférences sexuelles… Ces internautes ont ensuite été soumis à des rafales de messages ciblés, dont certains n'étaient pas signés.

Mais ce n'est pas tout. Il y a eu aussi des messages envoyés par des faux comptes. Comme ce clip vidéo qui laissait croire que Hillary Clinton encouragerait les policiers à tuer des Noirs. Le but ? Décourager une population traditionnellement démocrate de lui apporter ses suffrages. La soi-disant militante noire censée avoir posté le message n'existe pas. C'est une manipulation, et Cambridge Analytica est soupçonnée d'avoir aidé à la propager.

Extrait de "Le stratège de l'ombre", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 9 mai 2019.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.