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Vidéo en direct, rébellion sur Twitter ou hackathon... Trois initiatives de résistance contre Donald Trump

Acteurs, scientifiques ou simples citoyens, les opposants à Donald Trump mettent en place divers projets pour contrer le président américain.

Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'acteur Shia LaBeouf se tient devant son projet, une caméra qui filmera les passants, en direct, pendant quatre ans pour qu'ils s'expriment contre Donald Trump, le 24 janvier 2017 à New York. (TIMOTHY A. CLARY / AFP)

A peine investi président des Etats-Unis, Donald Trump déclenche déjà la colère de ses opposants. Certaines de ses décisions, sur la question du climat notamment, suscitent déjà de nombreuses réactions des anti-Trump. Franceinfo vous décrit trois de leurs initiatives de résistance.

Un direct anti-Trump pendant quatre ans

L'acteur Shia LaBeouf a lancé, au sein d'un collectif, un projet artistique contre le nouveau président américain. Le principe est simple : une caméra va filmer des passants, pendant quatre ans, disant "He will not divide us", c'est-à-dire "Il ne nous divisera pas"Répéter ce slogan à l'infini "est une démonstration de résistance ou d'insistance, d'opposition ou d'optimisme, guidé par l'esprit de chaque participant et par la communauté", expliquent les artistes.

La caméra est placée sur la façade du Museum of Moving Image, un musée du cinéma situé à New York. La vidéo est diffusée, 24 heures sur 24, en direct sur un site dédié (en anglais).

Une récolte de données sur le climat

L'administration Trump est clairement climatosceptique. Elle a ainsi donné des instructions pour que la page consacrée au réchauffement climatique soit retirée du site internet de l'Agence de protection de l'environnement américaine, selon des sources citées par l'agence Reuters.

La décision confirme les craintes des milieux scientifiques. "Les scientifiques s'inquiètent beaucoup de la possibilité que le gouvernement ferme des sites contenant des informations scientifiques, concernant le réchauffement climatique par exemple, ou restreigne l'accès à ce genre de données", expliquait à franceinfo le biologiste Andrew Rosenberg mi-janvier.

Des groupes de hackers ont donc décidé de récolter et archiver les données issues des sites officiels américains, comme celui de la Nasa, explique Quartz (en anglais), avant qu'elles ne soient potentiellement supprimées. Ce "sauvetage de données" a gagné de nombreuses universités à travers le continent : celles de Toronto (au Canada), de Philadelphie, de Chicago, d'Indianapolis ou encore du Michigan.

Les tweets "rebelles" d'un parc national

Le climatoscepticisme de Donald Trump a également fait réagir le parc national des Badlands, dans le Dakota du Sud. Alors que le nouveau président a ordonné au département américain de l'Agriculture d'arrêter de communiquer sur ses recherches, comme le raconte Quartz (en anglais), un ancien employé du parc national a décidé de publier sur Twitter plusieurs données sur le sujet.

"Aujourd'hui, la quantité de dioxyde de carbone présente dans l'atmosphère est plus haute que jamais, depuis 650 000 ans", pouvait-on ainsi lire sur le compte du parc, comme le montre cette capture d'écran. Des tweets depuis supprimés par le parc, rapporte BuzzFeed (en anglais).

Le parc national de Badlands a publié des données sur le changement climatique pour critiquer le climatosceptisme de Donald Trump, le 24 janvier 2017. (BADLANDS NATIONAL PARK / TWITTER)

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