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Etats-Unis : Joe Biden a parlé au téléphone avec Jacob Blake et rendu visite à sa famille

Donald Trump s'était rendu à Kenosha (Wisconsin) mardi, mais sans rencontrer la famille ni citer le nom du jeune homme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden, dans une église de Kenosha (Wisconsin). (JIM WATSON / AFP)

Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Joe Biden, indique avoir parlé au téléphone avec Jacob Blake, l'homme noir grièvement blessé par la police dans le Wisconsin.

"J'ai eu l'occasion de passer du temps avec Jacob au téléphone. Il n'est plus en soins intensifs. Nous avons parlé pendant environ 15 minutes", a confié l'ancien vice-président de Barack Obama lors d'une rencontre avec des habitants de Kenosha, dans une église, jeudi 3 septembre. "Il a dit que rien ne pouvait avoir raison de lui. Qu'il puisse remarcher ou non, il ne lâchera pas", a poursuivi Joe Biden, en visite dans cet Etat-clé deux jours après Donald Trump.

Lors de ce déplacement, Joe Biden s'est entretenu en privé avec la famille de Jacob Blake. Son épouse Jill Biden a également participé à la rencontre avec la famille de cet Afro-Américain de 29 ans, touché par sept balles à bout portant. Cette bavure avait provoqué des émeutes à Kenosha, dans l'Etat clé du Wisconsin, où Donald Trump s'est rendu mardi mais sans rencontrer la famille, ni citer son nom.

Joe Biden veut "panser les plaies"

Les journalistes n'ont pas pu assister à la rencontre, organisée à la mi-journée avec les avocats de la famille Blake. Selon son équipe, l'ancien vice-président de Barack Obama s'est entretenu en personne avec le père, deux sœurs et un frère de Jacob Blake, tandis que sa mère assiste à la rencontre par téléphone. Jacob Blake, paralysé des pieds à la taille, est quant à lui toujours hospitalisé. 

Les images de l'interpellation, le 23 août, ont ravivé le mouvement de protestation contre le racisme et les violences policières, qui ont dégénéré en trois nuits d'émeutes à Kenosha. Dans cette ville, la tension a culminé le 25 août, quand un jeune homme de 17 ans a tiré au fusil semi-automatique sur trois manifestants, faisant deux morts. Son arrestation le lendemain a ramené un calme précaire, mais Donald Trump a refusé de condamner les actes de ce jeune homme inculpé de meurtre avec préméditation.

"Nous devons panser les plaies", a déclaré mercredi Joe Biden, qui dénonce sans relâche le "racisme institutionnel" tout en rejetant les violences dans les manifestations. Donald Trump, lui, a fait du retour de "la loi et l'ordre" son grand message de campagne. Lors de sa visite à Kenosha, il a remercié la police et assimilé à du "terrorisme intérieur" les manifestations violentes.

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