Présidentielle américaine : les sororités et fraternités étudiantes, arme secrète de Kamala Harris

Le jour où elle a prêté serment en entrant à la Maison Blanche en tant que vice-présidente, Kamala Harris a touché de la main son collier de perles. Plus qu’un simple bijou, un symbole : celui de la sororité Alpha Kappa Alpha, sa sororité, celle qu’elle a rejointe pendant ses études à Howard, la plus grande université historiquement noire américaine, à Washington.

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Les fraternités noires se sont créées sur un constat d’exclusion des étudiants noirs au début du XXe siècle, qui étaient rejetés des fraternités traditionnelles fréquentées par les blancs. Alpha Kappa Alpha est la plus ancienne des neuf fraternités noires, réunies sous l'appellation "les divines". Elles rassemblent plus de trois millions de personnes, hommes et femmes, tous hauts diplômés, qui se jurent un engagement mutuel pour toute la vie autour de valeurs communes pour la société. Pour Kamala Harris, rejoindre une sororité a été un tournant décisif.

"Harris est issue d’un couple mixte, et en adhérant à une sororité historique noire, elle a choisi d’affirmer son identité de femme noire." 

Andra Gillespie, politologue américaine

à franceinfo

"Les fraternités et sororités noires sont très impliquées dans les questions civiques, poursuit Andra Gillespie. Leurs membres continuent leur engagement tout au long de leur vie adulte. C’est un groupe qui est non seulement mobilisable mais qui a aussi le pouvoir de mobiliser. La sororité dont vient Harris la soutient, mais les autres déploient tous leurs efforts aussi pour recruter des bénévoles pour la faire élire."

Lors de la précédente élection en 2020, les neuf "divines" avaient aussi réussi à lever des centaines de milliers de dollars en appelant leurs membres à verser des dons pour Joe Biden, une fois Kamala Harris choisie comme colistière.