Présidentielle américaine 2024 : dans le Colorado, les migrants vénézuéliens sont pris pour cible par Donald Trump

Publié le 23/10/2024 16:09 Mis à jour le 23/10/2024 17:09

Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min

Présidentielles américaines : À Aurora, Donald Trump veut lutter contre les migrants Présidentielles américaines : À Aurora, Donald Trump veut lutter contre les migrants (France 2)

France 2 - C. Vérove, J. Poissonier, A. Tribouart, B. de Saint-Jore

France Télévisions

JT de 13h

France 2

Le candidat républicain a promis une opération d'expulsion massive en cas de victoire face à Kamala Harris.

Dans la banlieue de Denver, à Aurora, Johan et Sandy Ibanez, arrivés clandestinement du Venezuela, tentent de se reconstruire une vie avec leur fille. Ils ont fui la corruption et l'insécurité dans leur pays, mais se heurtent à un autre obstacle aux États-Unis : la stigmatisation. Depuis 2022, 40 000 migrants, principalement vénézuéliens, se sont installés dans la région. Parmi eux, certains sont accusés d'appartenir à des gangs – des accusations largement relayées par les Républicains et Donald Trump.

Aurora, une des villes les plus dangereuses du Colorado, est devenue un enjeu majeur pour le candidat conservateur, qui promet des expulsions massives. Lors d'un meeting, il a ainsi promis de "sauver Aurora et toutes les villes envahies". Un discours qui convainc certains habitants, comme Paul Jaramillo, pour qui ces mesures sont nécessaires pour "protéger le pays des crimes des clandestins".

Des habitants déplorent des caricatures

La criminalité à Aurora a toutefois commencé à augmenter bien avant l'arrivée des immigrés vénézuéliens. Beaucoup d'entre eux, comme ce peintre en bâtiment, travaillent dur pour subvenir aux besoins de leur famille et se sentent injustement visés. "On n'est pas des délinquants, on ne dérange personne", déplore-t-il.

À l'approche des élections, la ville se retrouve au cœur du débat sur l'immigration. Si Donald Trump promet des expulsions, d'autres refusent les caricatures. "Oui, il y a des gangs, mais on n'est pas envahis", s'insurge une habitante de longue date rencontrée par France 2, dénonçant les mensonges sur sa ville.