"S'il faut miser sur le bon cheval, c'est bien lui" : les partisans de Mike Bloomberg croient au Super Tuesday pour lancer la campagne du milliardaire
Michael Bloomberg investit des millions pour entrer dans les primaires démocrates. Et il joue gros dans l'étape décisive du Super Tuesday.
Il ne reste plus que quelques heures avant le Super Tuesday, mardi 3 mars. Les volontaires jouent du téléphone pour convaincre les sympathisants démocrates d’aller voter pour Mike Bloomberg, dans la course pour la présidentielle américaine. Parmi ces volontaires, Nancy, une petite soixantaine d'années. Comme Bloomberg, c’est une ancienne républicaine mais qui a basculé démocrate. Et elle met en avant l’expérience de celui qui fut le maire de New York, de 2002 à 2013. "Il a déjà travaillé sur le contrôle des armes, par exemple. Ou la fermeture des mines de charbon. Et surtout, il a dirigé la plus grande ville du pays, New York; juste après sa plus grande tragédie, le 11-Septembre. Donc je pense que s'il faut miser sur le bon cheval, sur celui qui ira jusqu'au bout, c'est bien Mike Bloomberg."
>> Le jour le plus important pour les démocrates : ce qu'il faut savoir sur le "Super Tuesday"
Le directeur politique de la campagne de Bloomberg en Californie du Nord s’appelle David Chai. Et c’est justement à la mairie de New York qu’il a travaillé auprès de celui qui est aujourd'hui est la neuvième personne la plus riche au monde. Bloomberg a déjà dépensé plus de 400 millions de dollars en publicité dans cette campagne, et explique à qui veut l’entendre qu’il est prêt à mettre 400 millions de plus sur la table si nécessaire. "Chaque candidat à la Maison Blanche doit lever des montants extraordinaires, et dépenser des millions de dollars. La différence avec les autres candidats, c'est que Mike Bloomberg fait ça avec son propre argent. Et il est prêt à dépenser tout ça pour battre Donald Trump."
Rallier les modérés
L'ancien maire de New York, avait esquivé les premières primaires de février, il se lance donc à l’occasion de ce "super mardi" lors duquel 14 Etats sont invités à voter pour choisir le rival de Donald Trump en novembre. La Californie va peser lourd pour Mike Bloomberg. L'Etat le plus peuplé du pays est aussi celui qui élit le plus grand nombre de délégués: 415, soit plus de 20% des voix nécessaires à un candidat démocrate pour obtenir l'investiture de son parti.
Au QG d’Oakland (Californie), on veut oublier le premier débat démocrate auquel Bloomberg a participé, catastrophique, et aussi les accusations de sexisme et de discrimination à l’égard de plusieurs de ses employées féminines. L’important, pense Yvonne, une autre volontaire, c’est que Bloomberg sera capable de rassembler, contrairement à un Bernie Sanders, beaucoup trop à gauche pour elle. "J'ai le sentiment que Bloomberg peut unir les indépendants, les républicains modérés et les démocrates modérés."
Entre deux coups de téléphone, les volontaires s’agitent au milieu d’une montagne d'objets politiques, de gadgets, de t-shirts estampillés Bloomberg 2020, qui seront distribués gratuitement dans les meetings. C’est une évidence, la campagne a beaucoup d’argent : dans la rue, d’ailleurs, on a fait venir un camion de restauration qui distribue de la nourriture à tous les passants, des tacos Bloomberg 2020 financés par le milliardaire. Gratuits, évidemment.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.