Procès Samsonite : d'anciens salariés en route pour Boston
En 2007,
l'usine Samsonite d'Hénin-Beaumont ferme ses portes avec 200 licenciements à la
clé. Selon les anciens ouvriers, l'actionnaire de l'époque, Bain Capital, un
fond de pension américain, doit être condamné pour ces licenciements qu'ils
jugent "abusifs".
Retour en 2004 quand Bain Capital achète le groupe Samsonite
pour 100 millions de dollars. Il revend le fabricant de bagages trois ans plus
tard pour 1,8 milliard. Sauf qu'entre-temps, il a cédé le site
d'Hénin-Beaumont. L'usine fermera 18 mois après avoir changé de mains, laissant
200 personnes sur le carreau.
Aujourd'hui
les anciens Samsonite veulent faire reconnaître la responsabilité de leur
ancien actionnaire. Ils sont défendus dans leur combat par maître Fiodor Rilov,
déjà connu pour avoir défendu les Goodyear.
"Ça fait 7 ans qu'on
est dans le combat, qu'on se bat contre des truands qui nous ont liquidé comme
des chaussettes. En partant à Boston, on va faire voir au juge que nous les
petits ouvriers français, on n'a pas peur" explique ** Nicole.
Un voyage financé grâce aux dons
** Le voyage a
été possible grâce aux dons qui arrivent en rafale à l'association créée par
les ouvriers : AC Samsonite. Plus de trois cents dons équivalents à 1400 euros
qui ont permis d'acheter les billets d'avion pour Boston et de payer l'auberge
de jeunesse où les anciens Samsonite vont résider pendant leur séjour.
Bernard est
le trésorier de l'association : " Ça nous a ému au plus profond. Ce n'est
pas seulement pour le geste financier. Ce sont des personnes lambda comme vous
et moi, des ouvriers. Qu'ils mettent 5 ou 300 euros, pour moi, ils font partie
du voyage."
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