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Timothy Hwang sur les jeunes Américains qui s'en sortent

Chef d'entreprise, Timothy Hwang, 20 ans, est à la tête de la National Youth Organisation, le lobby le plus important à Washington défendant la cause des 18-25. Il livre sa vision sur cette nouvelle génération qui refuse de baisser les bras, malgré le contexte économique.
Article rédigé par Florencia Valdés Andino
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
A peine diplômés, certains Américains n'hésitent pas à se lancer dans la création d'entreprises. (Reuters/Jonathan Alcorn)

Les jeunes Américains sont frappés de plein fouet par la crise. Mais ils ne se laissent pas aller au pessimisme. Pour faire face à la crise, nombre d’entre eux préfèrent faire confiance à leurs propres capacités. C’est le cas de Timothy Hwang, qui a fondé en 2010 la National Youth Organisation (NYO). Avec plus de 80.000 membres dont 75.000 très actifs, NYO entend faire pression sur la Maison Blanche et Wall Street.

Etudiant à la prestigieuse université de Princeton, le jeune homme très engagé dans le monde associatif maintient que son organisation est « apolitique ». Même si lui est personnellement engagé aux côtés des démocrates. 

Comment les jeunes vivent-ils la crise ?
Comme dans d’autres pays du monde, ils ont du mal à trouver du travail et  doivent retourner vivre chez leurs parents car écrasés sous le poids de l’endettement étudiant, etc. Mais ces jeunes restent optimistes. S'ils ne font plus confiance aux institutions ou au gouvernement, ils misent tout sur leur propre potentiel et se montrent plus créatifs. Je ne compte plus le nombre de témoignages que j’ai recueillis d'Américains ultra-motivés qui rêvent de diriger leur propre société. Ils s’organisent et se soutiennent les uns les autres et sont en train de créer leurs propres emplois pour faire face à la crise. J’en connais qui ont monté des entreprises de soutien scolaire ou spécialisées dans la création de sites Internet.

Croyez-vous que la nouvelle loi d’Obama pour lutter contre l’endettement des étudiants aura un véritable impact ?
Pour l’instant, cette nouvelle législation est un soulagement pour les étudiants. Leur endettement ne leur permet pas de joindre les deux bouts. L’augmentation des taux d’intérêts qui se profilait aurait été catastrophique pour eux. Mais le problème est loin d’être résolu sur le long terme. La hausse des frais de scolarité et les taux de remboursement exorbitants sont une problématique majeure qui a un impact direct sur notre économie et sur notre gouvernement. Il faut trouver un moyen de limiter les frais de scolarité tout en conservant une éducation de qualité. Les jeunes veulent des hommes politiques responsables attentifs à cette problématique.

Est-ce la fin du rêve américain ?
Bien sûr que non ! Je pense que nous sommes en train d’inventer un nouveau rêve américain. Contrairement aux anciennes générations, les nouvelles le façonneront avec la création d’entreprises et les nouvelles technologies. En tant qu’Américains, nous avons nos défauts, notamment en ce qui concerne les inégalités sociales. Mais nous avons toujours su agir lors des moments difficiles. Les jeunes de cette génération sauront en faire autant. Pour eux, les nouveaux modèles à suivre s’appellent Steve Jobs et Mark Zuckerberg. Le rêve américain se résume à l’innovation et au progrès. Et c’est vers quoi nous nous tournons.

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